Le tour de France estival de Sanseverino faisait étape aux Nuits Guitares de Beaulieu, où il a remplacé au pied levé la tête d’affiche, Louis Bertignac, blessé au poignet. On a attendu la fin de la retrasnmission de l’étape du jour du Tour de France pour retrouver le chanteur tatoué sous les ombrages du jardin de l’Oliveraie.Même en tournée, c’est un rendez-vous sacré pour Sanseverino, dont la petite reine est, après la musique, la deuxième passion…

Ton pronostic pour le Tour 2013?
Ca me paraît être un Tour assez classique, avec les favoris qui attendent pour se dévoiler. Froome a l’air dans les petits papiers de tout le monde, mais on peut encore être surpris.
Les affaires de dopage qui entachent régulièrement le Tour ne te gâchent pas le plaisir?
En tant qu’amateur, je peux comprendre que, quand on fait 200 km par jour à fond toute l’année, il faut autre chose pour entretenir son corps que des pâtes et des vitamines. Ces mecs sont des athlètes de haut niveau, forcément, à côté de nous, ils ont tous l’air dopés. Et puis focaliser sur le cyclisme, ça évite peut être d’aller fouiller dans d’autres sports encore plus populaires, comme le foot ou le tennis…
Comment se passe ton tour à toi?
Plutôt bien.On fait beaucoup de grands festivals et de petites dates comme ici à Beaulieu.C’est un bon échauffement pour le reste de la tournée qui va se prolonger sur une centaine de dates.
Après le swing manouche, tu tournes avec un groupe de bluegrass.Pourquoi ce changement de style?
Le bluegrass, c’est le premier genre musical que j’ai abordé à la guitare quand je débutais. J’avais envie de retravailler ça. Ca a été un peu de boulot, mais j’ai pu assez facilement composer plusieurs chansons dans ce style et écrire les paroles qui allaient avec.J’ai commencé à tester le truc sur scène pendant la dernière tournée et ça collait bien.Enregistrer l’album a été super plaisant: on a tout fait en son direct ou presque.Je crois bien que je vais prolonger l’expérience pour les prochains disques.
En même temps, ça reste du Sanseverino…
Tu veux dire que c’est un peu touffu au niveau textes?Je n’y peux rien: je suis un musicien verbal. J’ai essayé de faire des chansons plus light, mais je m’ennuie vite en les chantant. Je ne suis pas dans l’épure, ni dans la note tenue. Il faut du débit pour que ça me plaise.

Le Honky Tonk Bar, il existe?On en connaissait un du côté des camps militaires à Frejus qui ressemblait un peu à celui que tu décris dans la chanson…
Ah ben non, désolé.Le mien est purement imaginaire.Ce sont des photos de bars américains qui m’ont inspiré le texte.J’ai gardé le titre pour l’album mais c’est une fausse piste.le Honky Tonk et le bluegrass, c’est différent.

Pas de problèmes avec l’Office du Tourisme de Normandie, rapport à ce que tu en racontes dans « Carte Postale » et dans « Freddy »?
Non, personne n’a réagi.On a commencé la tournée la bas et ils ne nous ont pas jeté des pierres (rires).Faut croire qu’ils ont de l’humour.En même temps, dans « Freddy », c’est juste une question de rimes.Ca aurait pu tomber sur un autre département!