C’est vrai que les grandes nouvelles s’écrivent parfois en petits caractères.Ainsi de la venue de Peter von Poehl aux Nuits Carrées d’Antibes.L’ex-guitariste d’ASDragon, le groupe formé par Bretrand Burgalat pour accompagner son ami Michel Houellebecq dans ses délires poetico musicaux, y partage modestement l’affiche, avec Erevan Tusk, Patrick Watson, Bumcello, Pete Rock ou les Dafuniks. Le plus francophile des musiciens suédois vient pourtant de publier un des meilleurs albums de l’année : le bien nommé Big Issues Printed Small. Un disque orchestro-intimiste d’une beauté renversante, qui confirme ses grandes qualités de compositeur et de mélodiste. Peter en raconte la génèse avec sa douceur et sa gentillesse habituelles…
Est-il vrai que tout l’album a été enregistré en une seule journée?
Oui, c’est vrai. Je les avais tellement arrangées et réarrangées depuis deux ans que j’ai voulu les protéger de nouvelles interventions de ma part! (rires). En enregistrant directement avec l’orchestre, ça ne laissait qu’un choix : rembobiner la bande et recommencer si la prise n’était pas bonne.
Comment sont nées ces dix chansons?
En 2010, on m’a proposé de faire un concert avec un orchestre classique. Ca m’a obligé à composer de nouvelles musiques et à les jouer avant de les enregistrer ce que je n’avais jamais fait auparavant. Du coup, je les ai portées pendant deux ans et réarrangées une quinzaine de fois pour dix formations différentes. Quand on est rentrés en studio avec Martin Hederos et l’orchestre je savais exactement ce que je voulais pour une fois. D’où l’idée d’enregistrer en direct, sans re-recordings.
Malgré les 40 musiciens, le son est toujours très intimiste…
Le rock orchestral, ça n’a pas toujours donné d’excellents résultats.Je voulais que ça reste low-fi, dans un format de chansons.Écrire et travailler avec Martin m’y a considérablement aidé.
En écoutant l’album, j’ai beaucoup pensé à Rock Bottom de Robert Wyatt.C’est une influence assumée?
Bien sûr.Quel compliment! C’est un musicien qui a beaucoup compté pour moi .
Qu’est ce qui a décidé de ta vocation?
Être musicien c’est la chose la moins originale qui soit en Suède.Si on est mauvais au football et au hockey, on forme un groupe de garage. Quand tu dis que tu es musicien, tout de suite après, on te demande ce que tu fais comme métier (rires).
Et qu’est-ce qui t’a incité à t'installer en France?
Je suis d’abord venu avec une bourse et Bertrand Burgalat m’a pris en stage pour six mois dans son studio.J’y suis resté trois ans jusqu’à ce qu’il ferme. Ensuite, je suis parti m’installer à Berlin, mais comme j’y ai rencontré une Française, je suis revenu pour me marier avec elle. Il faut croire que j’étais destiné à m’installer chez vous.J’espère y rester tant qu’on veut bien de moi (rires).
Peter von Poehl « Big Issues Printed Small » (PVP)
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