Les temps sont durs pour Roy (Ben Foster), petit gangster de la Nouvelle-Orléans. La maladie le ronge et son boss (Beau Bridges) lui tend un guet-apens auquel il échappe de justesse. Une seule issue: la fuite, en compagnie de Rocky (Elle Fanning), une jeune prostituée que la bande séquestrait. Ces deux êtres que la vie n’a pas épargnés partent en cavale vers la ville de Galveston.Ils n’ont plus rien à perdre… Que la vie!

Changement de genre radical pour Mélanie Laurent qui, après un drame adolescent (Respire), un documentaire écolo (Demain) et un mélo (Plonger) est allée tourner aux États-Unis, avec des acteurs américains, ce polar sudiste adapté d’un roman de Nic Pizzolatto (True Detective).
La petite française s’en tire plutôt bien.Sans révolutionner le genre (entre thriller et road movie), Galveston se situe au niveau des bonnes productions indépendantes US.«C’était un double pari pour moi, confiait la réalisatrice à Deauville: en tant que Française tourner en anglais et en tant que femme m’adapter à un genre plutôt viril». De ce point de vue, c’est réussi : si on ne savait pas que la réalisatrice est française, on ne pourrait pas s’en douter.
A défaut d’originalité dans le scénario et le traitement, le film vaut pour la qualité de l’interprétation, avec un Ben Foster (Comancheria, Hostiles) très investi en loser patenté, un Beau Bridges impeccable en parrain sans scrupule et une Elle Fanning toujours épatante en fille perdue…