Katie (Olivia Cooke), jeune femme du sud-ouest américain rêve d’une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premiers amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile…

On n’est pas prêt d’oublier le visage d’Olivia Cooke, ni son personnage d’ange tombé du ciel de Katie Says Goodbye. Coup de cœur du Festival de Deauville, ce premier film indépendant révèle, à la fois, une actrice (vue dans la série Bates Motel et le dernier Spielberg) et un réalisateur prometteur: Wayne Roberts, jeune diplômé de la New York Tisch Scholl of Arts. Katie Says Goodbye a été conçu comme le premier volet d’une trilogie sur les oubliés du rêve américain.Katie en est clairement une.Elle bosse comme serveuse dans un dinner paumé de bord de route et arrondit ses fins de mois en couchant avec quelques clients pour payer le loyer du mobilhome où elle vit avec sa mère alcoolique. Aucun misérabilisme pourtant dans le portrait qu’en fait Wayne Roberts, à rebours des clichés habituels.Katie est jolie comme un cœur dans son petit uniforme rose, pleine d’espoir (elle met de l’argent de côté pour partir un jour à San Francisco avec son amoureux) et elle vend son corps avec une telle innocence que ce vil commerce ne l’atteint pas. Jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’un ex-mauvais garçon (Christophe Abbott) qui lui renvoie à la figure sa condition de prostituée… Trahie par ceux qu’elle aime, Katie comprend alors qu’il lui faut les quitter pour devenir elle-même.Le film est aussi tendre et beau que l’âme de son héroïne. Et ce n’est pas peu dire!