Après 5 ans de silence, l’extra-terrestre Camille publie ce mois-ci un nouvel album, Ouï, qu’elle viendra jouer en juillet au Nice Music Live et dont elle nous explique les ressorts
Elle habite désormais au soleil, du côté de Villeneuve-lès-Avignon, où les chansons du nouvel album ont été composées.Mais c’est sur une terrasse parisienne frileuse de la place des Vosges qu’on retrouve Camille pour parler de ce nouveau disque de «chansons à danser» comme elle les appelle.Toujours aussi perchées et originales, elles fourniront la matière sonore des concerts-performance de la tournée qui l’amènera au Théâtre de Verdure de Nice le 25 juillet, pour Nice Music Live…
On s’était parlé en 2011 pour l’album précédent, Ilo Veyou, et votre dernier concert remonte à 2012.Qu’est ce qui vous a pris si longtemps?
La vie! J’ai eu un bébé.J’ai travaillé sur la musique d’une pièce de théâtre, écrit la chanson du film Le Petit Prince?J’ai déménagé dans le sud, j’ai fait une tournée en marchant dans les villages.J’ai travaillé la danse, fréquenté les bals… En fait, j’attendais le moment d’avoir envie de faire le disque… Qui a pris une bonne année à finaliser.
Il paraît que vous l’avez repris plusieurs fois?
Ca a été un long processus d’affinage, en effet. On a même refait des mixes au moment du mastering.Mais ça fait partie du processus créatif…
Justement, expliquez-nous d’où viennent ces étranges chansons…
Je voulais construire ce disque autour du rythme, de la pulsation.Mélanger les rythmes, en faire une synthèse.Avec le souci du grain, de la texture.Quelque chose d’organique, de vocal. Tout part de la pulsation, la mélodie vient après. Le rythme, c’est comme une colonne vertébrale qui tient la chanson. Même quand je chante a cappella, j’ai besoin d’une pulsation. Après j’harmonise au piano ou avec la voix. Les paroles viennent ensuite. Qu’est ce qu’elle a envie de raconter cette mélodie? Je ne veux pas forcer les mots: il faut qu’ils se sentent bien dans la chanson.
D’où vous vient ce goût pour les comptines?
De l’enfance, certainement.J’ai toujours aimé les comptines et je les aime encore aujourd’hui. J’aime les jeux de langage, de sonorités. Il y a dans les comptines un rapport gourmand au langage (elle ânonne: «Gabalabedibeda»).C’est gai et primesautier, même quand ça raconte des choses gore, sexuelles ou violentes. Il y a plusieurs niveaux de lecture, des images et des symboles forts qui parlent à l’inconscient et le rassurent.
On se demande ce qui vous inspire, musicalement…
En vrai, je n’écoute pas beaucoup de musique.Benjamin Britten, un peu de Steve Reich. Björk a été une grande source d’inspiration pendant longtemps.C’est un génie.La variété, ça fait partie de l’air que je respire.Je n’ai même pas besoin de m’y intéresser pour que ça me constitue. Je l’entends, ça me suffit. Dans l’electro et le hip-hop, j’aime surtout les basses puissantes.Mais c’est toujours trop fort.Ca ne rentre pas.J’aime le minimalisme en musique.Danser m’inspire. Mon corps intègre des choses qui resurgissent après dans les chansons.
A qui ou a quoi dites-vous Ouï?
Je dis oui à l’écoute, aux sons, à tout ce qu’apporte la musique.Oui à l’ouverture qu’elle donne et qu’elle demande. Oui à la vie, au vivant, au mystère, à l’inattendu.
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