
Le Client met en scène un couple de trentenaires cultivés dans le Téhéran d’aujourd’hui.Emad (Shahab Hosseini) et Rana (Taraneh Alidoosti) sont comédiens (Emad donne aussi des cours à la Fac où il est très apprécié de ses élèves) et préparent une adaptation en persan de Mort d’un commis voyageur. Contraints de quitter d’urgence leur immeuble qui menace de s’effondrer, ils sont relogés par un de leurs amis comédiens qui leur prête un appartement.Seul problème (qu’ils ignorent), l’ancienne locataire était une prostituée.Un jour, un de ses clients pénètre dans l’appartement au moment où Rana prend sa douche.Les voisins la retrouvent ensanglantée et choquée.Que s’est-il passé exactement?On ne le saura pas.Mais le poison du soupçon, de la honte et la peur du quand dira-t-on, attisée par le poids de la religion vont s’insinuer dans le couple jusqu’alors uni et complice. Incapable de supporter la situation, Emad va se lancer dans une quête obsessionnelle pour retrouver l’agresseur et le punir alors queRana souhaite oublier et pardonner.
Sans retrouver l’intensité émotionnelle d’Une séparation (Ours d’or 2011 à Berlin ), Un Client explore, avec la même précision et la même fluidité dans la mise en scène, les rapports hommes femmes dans la société iranienne moderne, livrant au passage une belle réflexion sur la notion de pardon.Alors qu’aucun film ne se détache comme favori, celui-là possède à l’évidence des qualités qui pourraient séduire le jury Cannois, toujours sensible au « cinéma du monde »
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