422563.jpg-r 1920 1080-f jpg-q x-xxyxx Ce n’est pas sa semaine à Romeo (Adrian Titieni, candidat par défaut au prix d’interprétation masculine).Le matin, quelqu’un jette une pierre dans une fenêtre de son appartement. Puis sa fille Eliza se fait agresser sexuellement près du lycée où il l’a déposée.Elle s’en tire avec une foulure du poignet, mais ça tombe mal : on est à la veille du Bac et il lui faut 18 de moyenne pour intégrer l’université anglaise où son père a voulu l’inscrire pour qu’elle puisse faire carrière à l’étranger. On le prévient chez sa maîtresse, qui vient de lui annoncer qu’elle a 5 jours de retard dans ses règles… En ramenant Eliza chez eux, après passage à l’hôpital où il est médecin chef, il manque écraser un chien.Manquerait plus que sa femme demande le divorce (ce qu’elle fera, évidemment) Bref, tout se complique...
Heureusement, en Roumanie, on peut toujours compter sur ses amis et, à défaut, sur ses obligés.Tout le monde doit des services à tout le monde. Ce n’est pas de la corruption, même si ça y ressemble parfois.C’est un mode de fonctionnement de la société hérité du communisme. Il fallait bien se débrouiller.Romeo et sa femme Magda ont essayé, jadis, de faire chanter la société.Partis à l’étranger, ils sont même revenus exprès après la chute du régime.Mais force est de constater que les vieilles habitudes perdurent.Ce n’est pas faute d’avoir essayé d’inculquer aux jeunes d’autres valeurs et d’autres modes de fonctionnement. Mais, comme dit Romeo, « Parfois, dans la vie, c’est le résultat qui compte ».Traumatisée par son agression, Eliza risque de n’avoir pas d’aussi bons résultats que prévu à l’examen.Romeo fait intervenir son réseau pour que les examinateurs rehaussent sa note de maths s’il lui manque quelques points. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas : son intervention va mettre en péril l’avenir de sa fille et lui valoir des ennuis avec la police…
Bien qu’un peu trop explicatif et appuyé, à notre goût, ce portrait d’homme entre crise existentielle et crise de conscience, filmé avec un grand souci de réalisme et servi par de très bons acteurs, pourrait valoir à nouveau à Cristian Mungiu les honneurs du palmarès. Un nouveau prix du scénario (qu’il a déjà obtenu pour Au-delà des collines), par exemple…