Peu convaincu par une (trop) rapide prise en main de l’Apple Watch, j'ai pu tester, sur une plus longue durée, la nouvelle smartwatch (montre intelligente) de Samsung: la Gear S2.Voici mes impressions après une semaine où elle a remplacé ma montre mécanique…

Le look : la Gear S2 est ronde, ce qui lui donne un look plus discret et classique que l’Apple Watch. Au poignet, elle peut passer pour une « vraie » montre et se fait vite oublier sous une chemise. Malgré sa relative épaisseur, elle est légère et agréable à porter, même avec le bracelet plastique de notre modèle d’essai.

Les fonctions : la Gears S2 possède deux boutons (un pour la mise en route et l’accès aux applis, l’autre pour le retour en arrière) et un cadran tournant qui offre un accès rapide aux différents écrans. À l’usage, le système se révèle au moins aussi efficace et pratique que la « couronne digitale » de l’Apple Watch. Côté fonctionnalités, la Gear S2 sait faire à peu près tout ce qu’on peut attendre d’une montre intelligente, mais elle n’a pas de haut-parleur et ne permet pas de téléphoner. Bien que limitée aux fonctions de base, la commande vocale est remarquablement efficace. C’est pratique pour dicter des SMS, checker la météo, vérifier ses rendez-vous dans le calendrier et lancer une recherche sur le GPS.


La prise en main : si vous cherchez une smartwatch facile à utiliser, la Gear S2 est faite pour vous. L’appairage en Bluetooth avec le téléphone (Galaxy S6 pour notre test) est automatique et instantané. Une fois l’application dédiée téléchargée sur le téléphone, les transferts de données (calendrier, agenda téléphonique, mail, messageries, applications…) se font automatiquement de l’un à l’autre. L’écran est très lumineux et réactif. Les icônes sont petites, mais facilement cliquables, même avec de gros doigts.Les textes sont en petits caractères mais très lisibles, on les fait défiler avec le doigt ou la molette du cadran. Au repos, l’écran est noir mais il s’allume dès qu’on lève le bras. Seul inconvénient : en conduisant, l’écran s’éclaire dès qu’on tourne le volant. Ce qui n’est sans incidence sur la batterie, si on passe ses journées en voiture.De toute façon, question autonomie la Gear S2 ne fait pas mieux que ses concurrentes : 1 jour et demi au mieux…


Le ressenti : au bout d’une semaine, on s’habitue à moins utiliser son smartphone et à se servir de sa montre pour checker ses notifications, répondre à des messages, envoyer des sms préenregistrés… Et pour regarder l’heure! À la maison ou au bureau, c’est très pratique de ne pas avoir à chercher son téléphone à chaque instant (pour le retrouver, on peut le faire sonner à partir de la montre, c’est aussi très pratique). Le GPS au poignet est appréciable en marchant ou au volant. Idem pour la musique (4Go de stockage interne), à condition d’avoir un casque Bluetooth (dommage qu’on ne puisse pas utiliser les plateformes de streaming, faute d’applis en magasin). L’appli lampe de poche est aussi assez utile pour retrouver ses clés dans un sac ou la serrure dans le noir. Pour les sportifs et les maniaques de la santé, les applis spécialisées paraissent assez complètes. Mais j'avoue les avoir peu utilisées, malgré les injonctions régulières de la montre (« Bougez! », accompagné d’une vibration sur le poignet). J'étais quand même heureux de constater que mon rythme cardiaque (enregistré en continu), était normal et de recevoir des encouragements quand je marchais ou montais un escalier (« Bravo! »).
Conclusion: Faute de véritable « killer app » (le paiement sans contact, par exemple? ), la montre intelligente reste tout de même, à mon humble avis, un gadget coûteux (à partir de 350 € pour la Gear S2) et très dispensable. La preuve : j'ai remis sans regrets ma vieille (mais belle) montre d’horloger après une semaine de tests. Je dois même confesser un certain soulagement de ne plus avoir l’attention sans arrêt sollicitée par un écran supplémentaire, ni le souci de penser à recharger la montre tous les jours...