Dans la très catholique Espagne du XVIIe siècle, un bébé abandonné devant un couvent est élevé par les frères Capucins. Devenu un prédicateur admiré pour son charisme et son éloquence, Frère Ambrosio (Vincent Cassel) est également redouté pour son intransigeance. Il se croit à l’abri du péché et des tentations de la chair. L’arrivée d’un jeune novice aux manières délicates va ébranler ses certitudes et donner au Malin l’occasion d’exercer son pouvoir corrupteur. Le Moine saura-t-il y résister?
Attendu à Cannes, le nouveau film de Dominik Moll (Harry un ami qui vous veut du bien, Lemmings) a fait partie des recalés surprises de la sélection française. S’agissant d’un film de genre, adapté d’un roman culte (»Le Moine» de Matthew G. Lewis) et signé par un des jeunes réalisateurs français chéris du Festival, avec, qui plus est, Vincent Cassel et une distribution prestigieuse (Sergi Lopez, Catherine Mouchet, Geraldine Chaplin), la fin de non-recevoir des sélectionneurs étonna. On comprend mieux aujourd’hui la perplexité qui a dû être la leur devant ce film, qui possède certes de grandes qualités, mais laisse une impression décevante de semi-ratage.
Déchiré entre la grandiloquence gothique des images que lui suggérait le roman et l’intimisme du dilemme moral du personnage principal, entre la tentation d’un vrai film de genre et celle d’une œuvre plus personnelle, Dominik Moll n’a, semble-t-il, pas su choisir .Le rythme du film s’en ressent cruellement. Les amateurs de films d’horreur seront forcément déçus, ceux de films noirs aussi. Les lecteurs du roman,quant-à eux, trouveront que l’adaptation affadit sérieusement sa charge sexuelle et anti religieuse.
Tout cela est fort regrettable, car l’interprétation est irréprochable (Cassel, maigre comme un couteau, tout en retenue mais prêt à exploser à chaque scène, Géraldine Chaplin effrayante en mère supérieure, Deborah François émouvante, Catherine Mouchet en retour de grâce façon Thérèse...) et la mise en scène qui mélange «trucages» à l’ancienne et effets numériques, noirceur gothique et couleurs de western spaghetti, est presque toujours inventive et originale.
Le Moine fait partie de ces films que l’on n’arrive ni à aimer vraiment, ni à détester tout à fait: un pater mais pas un navet.
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Le Moine: un pater, pas un navet
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