Éjecté par l’iPhone du marché des smartphones qu’il dominait pourtant jusqu’alors, Microsoft est de retour avec la version 7 de son système d’exploitation Windows pour téléphones mobiles, qui a été présentée cette semaine.
Selon Steve Balmer, les développeurs de Redmond sont repartis de zéro et Windows Mobile 7 n’a plus rien à voir avec ses prédécesseurs. L’interface, en tout cas, est tout à fait nouvelle et tranche agréablement avec les copies d’iPhone qui ont envahi le marché. Contrairement à celles-ci, WM 7 mise sur les usages plutôt que sur les applications. Cela se traduit, à l’écran, par une page d’accueil aérée et personnalisable, faite de larges « vignettes dynamiques » qui donnent les informations utiles (automatiquement mises à jour via Internet), en lieu et place de la myriade habituelle d’icônes. Les applications qui ont fait le succès de l’iPhone ne sont pas oubliées pour autant. Elles seront disponibles sur une boutique en ligne, mais en nombre limité. « Nous n’irons pas dans la course au nombre, explique Eric Boustouller, directeur général de Microsoft France. Le but est d’avoir les meilleures applications du marché, celles qui sont vraiment attendues par les utilisateurs ».

Jeux et réseaux
L’accent sera notamment mis sur les réseaux sociaux (les contacts et photos de Facebook sont récupérés automatiquement) et sur les jeux.Une déclinaison mobile de la plateforme de jeux en ligne de Microsoft, XBox Live, permettra, par exemple, de commencer un jeu sur son mobile et de le terminer à la maison ou vice versa. Les premiers acheteurs bénéficieront également, en exclusivité, de la nouvelle application mobile du site de rencontres Meetic.
Cinq Windows Phones, entièrement tactiles, développés par LG, Samsung et HTC seront disponibles en France au lancement, le 21 octobre, chez SFR Orange et Bouygues, dans une fourchette de prix allant de 29 à 200 euros avec abonnement.
Microsoft parviendra-t-il à regagner, grâce à ces nouveaux terminaux les parts de marché perdues depuis trois ans face à Apple, Blackberry et Android (1)? Cela dépendra de la manière dont Windows Mobile 7 a réellement corrigé les défauts des versions précédentes (lenteur, plantages, affichage minuscule, arborescence trop compliquée...), de la qualité des terminaux et de l’investissement marketing consenti pour leur lancement.
La partie est donc loin d’être gagnée d’avance, comme l’a montré récemment l’échec cuisant du retour de Palm.