Dans Wall Street 2 : l’argent ne dort jamais, qui sort mercredi en salles, Michael Douglas rendosse avec un évident plaisir le costume trois pièces et les bretelles de Gordon Gekko, le rapace de la finance. Un rôle qui lui a valu l’un de ses plus beaux succès au box-office et l’Oscar du meilleur acteur en 1987.
Vingt-trois années se sont écoulées entre les deux films, mais huit seulement dans la fiction, lorsque Gekko sort de prison après avoir purgé sa peine. Le personnage n’a pas changé : toujours aussi vorace et cupide, il va rapidement se remettre en selle et régler ses comptes avec Wall Street. L’acteur, lui, est toujours d’attaque, malgré ses 66 ans (qu’il a fêté samedi) et un cancer à la gorge diagnostiqué cet été. Wall Street 2 lui a permis de renouer avec les blockbusters, après une série de comédies assez peu mémorables et il compte toujours tourner l’an prochain dans le Liberace de Steven Soderbergh, aux côtés de Matt Damon.
À Cannes, où le film a été présenté au mois de mai pendant le Festival, Michael Douglas nous disait son bonheur d’avoir retrouvé son vieil ami Gordon, l’homme qui, pour le meilleur et pour le pire, a inspiré deux générations de traders (1) : « Si certains ont eu la vocation en voyant le film, je le prends comme un compliment, plaisantait-il. C’est qu’ils se sont avant tout identifiés à la classe des personnages, à leur pouvoir de séduction et à leur toute
puissance ». Tant pis si certains d’entre eux lui ont personnellement fait perdre beaucoup d’argent depuis : « 40 % de mon capital s’est évaporé en deux mois au moment du krach, il y a deux ans, confiait Douglas. Mais depuis je me suis refait. Et cela n’a rien à voir avec mon rôle dans Wall Street 2! ». Espérons-le car la manière qu’à Gordon Gekko de se refaire, sur le dos de sa propre famille, n’est guère recommandable…
Malgré sa cupidité, le personnage demeure pourtant dangereusement séduisant : « Il a vieilli, mais je le trouve plus beau, notait Oliver Stone lors de la même interview. Il y a de la sagesse qui se dégage de lui désormais. De la fatigue aussi. On perçoit tout cela lorsqu’il sort de prison. Il est défait. Et puis au fur et à mesure de l’intrigue, l’étincelle renaît. Le vrai Gekko charmeur et reptilien refait surface! ».
Le rôle vaudra-t-il à Michael Douglas un nouvel Oscar? « La première fois, j’ai eu de la chance qu’Oliver me propose ce rôle inouï et surtout me botte les fesses pour obtenir le meilleur de moi-même, estime l’intéressé. Cette fois, l‘essentiel est d’avoir un film qui plaise au public. Je préfère un bon film qu’un rôle à Oscar dans un mauvais film ».
Par chance, le film est assez bon.Surtout, il montre que, 23 ans après, rien n’a changé.Les mécanismes qui ont créé des monstres comme Gordon Gekko (ou Michael Milken, le roi des junk bonds, qui l’a inspiré) sont toujours en place et continuent de fonctionner. Jusqu’au prochain krach, que Wall Street2 annonce comme plus ou moins inéluctable.
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