Dawn (Charlotte Gainsbourg) vit dans une petite maison du bush australien avec son mari Peter (Aden Young) et leurs deux jeunes enfants à l’ombre d’un figuier gigantesque . La mort brutale de Peter la laisse dévastée et elle n’arrive pas à remonter la pente. Jusqu’à ce qu’elle découvre que sa fille Simone, est persuadée que l’esprit de son père a trouvé refuge dans le figuier et s’y réfugie pour lui parler. Désemparée, Dawn la laisse faire et bientôt l’accompagne. Rapidement elle retrouve des forces, le moral, un travail et peut-être un nouvel amour. La vie reprend dans la maison mais l’arbre devient envahissant : ses branches griffent les fenêtres, ses racines menacent les fondations. Dawn doit se résoudre à le faire abattre : mauvaise idée…
Présenté en cloture du dernier Festival de Cannes , ce mélo métaphysique concluait sur une note vaguement optimiste une édition tristoune. Grand Prix de la semaine de la Critique et César du meilleur premier film avec depuis qu’Otar est parti, Julie Bertuccelli est allée tourner en Australie (et en Anglais) cette adaptation d’un best seller de Judy Pascoe (L’Arbre du père) , dans la lignée des œuvres de Marc Levy et Guillaume Musso. Si son film vaut mieux que ses reférences , on le doit en grande partie à la présence toujours lumineuse de Charlotte Gainsbourg , qui le porte presqu’entièrement sur ses frèles épaules (en concurrence avec le figuier , dans le premier rôle) et à la photographie de Nigel Bluck, qui filme magnifiquement les paysages et la lumière rasante du bush australien.
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