Une dizaine d’aspirants écrivains, plus ou moins ratés, coulent des jours tranquilles à la campagne, dans la « résidence pour écrivains » tenue par un auteur célèbre, Nicholas Hardiment (Roger Allam) et son épouse Beth (Tamsin Greig). Leur séjour va être troublé par le retour au village d’une beauté locale, Tamara Drewe (Gemma Arterton), devenue journaliste people et tombée amoureuse d’une rockstar dépressive, au grand dam de son ancien soupirant, le jardinier-homme à tout faire du village, Andy Cobb (Luke Evans), de Nicholas Hardiment, qui tient à rester la seule star et le seul objet de désir du village, et de deux gamines particulièrement délurées (Charlotte Christie et Jessica Barden), fans de rock. Entre jalousies, convoitises, désirs, frustrations et manigances, les divagations sentimentales de Tamara Drewe vont exacerber les passions et provoquer un enchaînement de circonstances aussi absurdes que dramatiques...
Au milieu d’un océan de films tristes à pleurer, Tamara Drewe a été l’éclat de rire et le rayon de soleil du Festival de Cannes 2010.C’est l’archétype de la comédie anglaise qu’on adore : superbement écrite, originale, grinçante et formidablement drôle. Stephen Frears n’a pas eu à forcer beaucoup son talent pour adapter le roman graphique de Posy Simmonds, même s’il se vante d’en avoir fait « un western à la Clint Eastwood ».La scène finale d’attaque de bétail constitue, il est vrai, le morceau de bravoure du film. Huit semaines après la projection cannoise, j'en rigole encore!