Dino Fabrizzi (Kad Merad) a tout pour être heureux. C’est le meilleur vendeur d’une concession de voitures de luxe de Nice et son patron (Roland Giraud) songe à lui confier sa succession. Il a une belle voiture, un bel appartement et il vit une belle histoire d’amour avec Hélène, sa fiancée (Valérie Benguigui). Mais le jour où son père est victime d’un infarctus, ce bel édifice menace de s’écrouler. Dino Fabrizzi s’appelle en fait Mourad Ben Saoud et il a construit sa vie en cachant à tous ses origines maghrébines. Comment va-t-il pouvoir continuer à le faire alors que son père, très affaibli, lui a fait promettre d’observer à sa place le jeune et les prières du ramadan?

Un beau sujet, bien dans l’air du temps, que l’ex-complice de Kad, Olivier Baroux (Safari), a voulu traiter sur le ton d’une comédie à l’italienne, en le tournant l’an dernier à Nice et à Marseille. L’idée était bonne, mais l’esthétique bling-bling du film, ses ressorts comiques éculés et une fin ratée, font que l’on reste plus près de Safari que de Pain, amour et fantaisie. Toutefois, la qualité de l’interprétation et le bon esprit général de l’affaire réussissent à rendre le film sympathique et relativement attachant.