France 5 diffuse ce soir Stones in Exile, le documentaire de Stephen Kijak consacré à l’enregistrement du chef-d’œuvre des Rolling Stones, Exile on Main Street en 1971 sur la Côte d’Azur. Présenté à La Quinzaine des réalisateurs du dernier Festival de Cannes par Mick Jagger en personne, le film raconte pourquoi les Stones, fuyant le fisc britannique, se sont installés pendant l’été 1971 à Villefranche-sur-Mer, dans la villa Nellcote louée par le guitariste Keith Richards, et comment ils y ont enregistré leur double album mythique, dans une ambiance de fiesta décadente et d’orgie de drogues. À l’exception d’une courte et rarissime séquence, filmée en noir et blanc dans la cave de Nellcote pendant l’enregistrement de « Loving Cup », les images du film sont déjà bien connues des fans. Elles proviennent pour la plupart des films de la tournée 1972 (Ladies and Gentlemen the Rolling Stones et Cocksucker Blues) et des fantastiques photos réalisées à Villefranche par Dominique Tarlé, un jeune photographe français que Keith Richards et sa compagne Anita Pallenberg avaient pris sous leur aile et hebergé à Nellcote pendant près de 6 mois. Une expérience dont Tarlé (qui témoigne dans le film) a mis plis de 30 ans à se remettre!
En voix off, les Stones eux-mêmes et quelques témoins de l’époque (dont le jeune fils d’un ami de la famille, transformé, selon son propre aveu, en rouleur de joints) racontent pour une fois assez honnêtement l’histoire de cet enregistrement homérique. Quelques guests stars (Benicio Del Toro, Jack White, Martin Scorsese...) donnent leur avis sur l’album, dont la récente réédition justifie la sortie du film ce mois -ci en DVD.
« C’était comme regarder un vieil album de photos famille » a confié Mick Jagger, producteur du film, en le présentant à Cannes. Les fans auront la même impression, tant ces images et la musique de ce disque forment la meilleure part de la légende des Stones qui s’écrivait alors sur la Côte d’Azur.