C’est peu dire que le projet lui tenait à cœur. Cinq ans qu’Alain Chabat nous parle à chacune de nos rencontres de son fameux « documentaire animalier sur les bébés humains ». Le film sort enfin mercredi : il s’appelle « Bébés » et répond parfaitement à la description. À la demande d’Alain Chabat, le réalisateur Thomas Balmès, un spécialiste des documentaires au long cours, a été filmer des bébés dans quatre pays différents (Namibie, Mongolie, Californie, Japon), de la naissance à leurs premiers pas.Le montage les présente sans commentaires, ni paroles : juste la musique de Bruno Coulais. C’est étonnant, émouvant, drôle et, au bout du compte, assez édifiant...
Pourquoi cette fixation sur les bébés?
Je ne sais pas vraiment.Sans doute parce que mes enfants sont grands (24, 22 et 16 ans) et que ça me manque.J’aime l’odeur des bébés, les tenir, les voir s’éveiller à la conscience...
D’où est venue l’idée de les filmer comme dans un documentaire animalier?
A ma connaissance, ça n’avait jamais été fait et tout le temps qu’a duré la préproduction, j’ai prié pour que quelqu’un ne me pique pas l’idée. J’avais cette image en tête d’un bébé qui se lève pour la première fois sur ses deux jambes.Quel héros formidable! C’est Indiana Jones! Dans mes rêves, je me disais que la salle allait se lever pour applaudir son exploit...
Comment s’est faite la sélection des familles?
On cherchait des environnements très différents les uns des autres, pacifiques et aimants. Il a fallu convaincre les familles d’accepter qu’une équipe de tournage les suive au quotidien pendant des mois. Assez curieusement, ça a été plus facile en Afrique et en Mongolie qu’au Japon et aux États-Unis où on s’est heurtés à des problèmes d’espace et d’emploi du temps. En Namibie, l’équipe a presque fini par faire partie de la famille. Au Japon ou aux États-Unis, il fallait prendre rendez-vous et ne pas rester trop longtemps pour ne pas déranger.
Combien de temps de tournage vous étiez-vous fixé?
On était parti sur l’idée de les suivre pendant trois ans.Mais on s’est aperçu qu’au-delà de dix-huit mois, les enfants devenaient un peu trop conscients de notre présence et commençaient à jouer pour la caméra. On s’est donc arrêté aux premiers pas et aux premiers balbutiements. Ce qui correspondait parfaitement à l’idée de départ puisqu’on termine sur l’image d’un bébé qui se lève sur ses deux jambes.A ce stade, on avait déjà pas loin de 400 heures de rushes.Ca en laisse 399 pour les bonus du DVD! (rires)
Combien a coûté le film?
Environ 4 millions d’euros. Un budget moyen pour un documentaire animalier.
Avez-vous été surpris du résultat?Quels enseignements en tirez-vous?
Entre l’idée du film et le film lui-même, il y a à peu près la même différence qu’entre l’idée qu’on peut se faire d’avoir un bébé et en avoir effectivement un.C’est encore mieux! C’est une expérience émotionnelle plus qu’une démonstration sur les différences de culture et d’éducation. Pour ma part, j’ai quand même été frappé par la formidable capacité d’adaptation des bébés à leur environnement.
Votre séquence préférée?
Celle du bébé qui joue avec un rouleau de papier toilette en Mongolie.En voyant les rushes, je n’en revenais pas.C’était presque trop bien.
Les familles ont-elles vu le film, et si oui qu’en ont elles pensé?
Oui, tous ont pu voir le film et ils en sont très heureux. Aucun ne voudrait échanger sa place.Les familles des pays industriels ont été effarées par les conditions d’hygiène dans lesquelles les bébés africains ou mongols sont élevés. Les peuples nomades ont presque eu pitié des autres en voyant le peu d’espace et d’autonomie dont ils disposent. La famille africaine a été particulièrement épouvantée par la séquence de la crèche au Japon!
Maintenant que vous en avez fini avec Bébés, vous allez pouvoir vous consacrer à votre autre grand projet...
Marsupilami? Ca y est : je reviens de Palombie, on a trouvé le marsu! (rires). Le tournage débutera donc cet hiver.Ce sera en 3D, mais je n’en dirai pas plus.
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