Contrôle de sortie de prison. Un gardien énumère les objets qu’il rend à l’homme qui s’apprête à quitter l’établissement pénitentiaire : une montre (Cartier or), une chevalière, une pince à billets « sans billets » et un portable. L’engin qui apparaît à l’écran est une antiquité de 3 kg remontant à la préhistoire de la téléphonie mobile. L’homme qui sort est Gordon Gekko (Michael Douglas).Il vient de passer 8 ans derrière les barreaux pour divers délits d’initiés, commis dans l’un des films cultes des années 80 : Wall Street d’Oliver Stone (1987). Personne ne l’attend. La limousine qui s’avance est celle d’un dealer noir qui monte à l’intérieur en lui faisant un doigt... Wall Street 2 peut commencer.
Son vrai titre est « L’argent ne dort jamais », mais il aurait aussi pu s’appeler « Le retour de la revanche de Gordon Gekko ». Car, ce que nous raconte Oliver Stone dans cette suite longtemps repoussée, c’est comment le vieux héros déchu de Wall Street va se refaire sur le dos des requins de la finance des années 2000. Il va y parvenir grâce à Jake (Shia LaBeouf), un jeune trader New Yorkais avec lequel vit sa fille Winnie (Carey Mulligan) et qui travaille pour l’un de ses anciens concurrents, Bretton James (Josh Brolin). Je ne vous dirais évidemment pas comment Gordon va réussir son come-back, mais sachez que, contrairement aux apparences, la prison n’a pas vraiment amendé ce vieux requin de Gordon.Et Bud Fox? Qu’est devenu le golden boy, incarné par Charlie Sheen, qui avait précipité la chute de Gekko? Oliver Stone ne l’a pas oublié. La rencontre fortuite des deux hommes dans une soirée, est l’un des nombreux clins d’œil à Wall Street 1.
On l’a compris, plus que l’explication des mécanismes de la crise financière, qui sert de contexte et de prétexte à WS 2, ce qui intéresse Oliver Stone c’est de retrouver son héros et de raconter son retour aux affaires. On n’échappe certes pas tout à fait au « crash boursier pour les Nuls » redouté, avec quelques scènes un peu lourdement explicatives, mais disons que le réalisateur Américain, dont la subtilité n’est pas toujours la qualité première, s’en tire plutôt bien. Pour le reste, on peut lui faire confiance : l’affaire est rondement et efficacement menée.
Ainsi Wall Street 2 tient-il toutes ses promesses : c’est la suite réussie d’un film culte, en même temps qu’un bon blockbuster ancré dans une réalité très actuelle. On ne pouvait pas, en plus, attendre d’Oliver Stone qu’il révolutionne son propre cinéma et fasse de la dentelle. Demanderait-on à U2 de composer des bluettes ?
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Wall Street 2: Stone is good !
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