Soyons clairs, il y a peu de chance pour que ceux qui n’ont pas aimé le premier film adorent le second. D’un autre côté, rien ne les oblige à aller le voir. Ceci posé , il n’y a pas de raison, non plus, pour que ceux qui ont ri de bon cœur aux facéties beaufesques de Patrick Chirac et de ses amis campeurs des Flots Bleus ne prennent plaisir à les retrouver. Objectivement, le film est mieux écrit et mieux réalisé que le premier. Un peu trop même : on sent que le chef op’ avait mission de « faire beau à tout prix» (le voyage aller d’Anconina a dû être sponsorisé par l’Office du Tourisme) et que les dialoguistes ont sué le burnous pour accoucher des aphorismes, supposés hilarants, qui ponctuent presque chaque scène avec une régularité métronomique : du publicitaire « Pastis aux Flots Bleus, pastis délicieux » à l’historique « Colomb à découvert l’Amérique, moi j’ai des couverts en plastique », en passant par le cinéphilique « Coup de foudre à Camping Hill ». Du coup, tout ça manque un peu de la spontanéité bon enfant et de la fraicheur que l’on pouvait reconnaître au premier Camping.Mais si l’on est obligé d’y accompagner sa tante (ce qui pourrait être de circonstance), ses jeunes enfants ou des parents ex-campeurs, on ne se sentira pas forcément insulté dans son intelligence, ni grugé sur la marchandise. Camping 2 tient ses promesses, quelles qu’elles puissent être.