Dernière sensation du Web, Chatroulette est, comme son nom l’indique, un service de « chat » vidéo aléatoire. Il suffit d’aller sur le site (http://www.chatroulette.com) et de cliquer sur le bouton « start » pour être automatiquement mis en relation au hasard, via la webcam de l’ordinateur, avec un autre utilisateur quelque part dans le monde. On peut le voir et lui parler ou lui écrire, exactement comme sur un service de messagerie instantané de type MSN. On ne choisit pas son interlocuteur, mais s’il ne vous plaît pas, il n’y a qu’à cliquer sur « next » pour que le serveur vous mette en relation avec un autre, également pris au hasard parmi l’ensemble des utilisateurs connectés.
Créé par un jeune Russe de 17 ans, Andrey Ternovsky et mis en ligne fin 2009, le service connaît un tel succès qu’il a déjà produit un néologisme : « nexter ». De fait, sauf à être blonde à forte poitrine avec tendance à l’exhibitionnisme, on a plus de chance de se faire « nexter » sur Chatroulette que d’entretenir une conversation bilingue sur les bons usages du Web 2.0. En quelques semaines, le service est devenu le plus grand «peep show» gratuit du Net.
Emoi et moi
Il m’a ainsi suffi de quelques minutes de zapping (« nextage »?) sur le site avant d’écrire cet article, pour voir apparaître dans la fenêtre interlocuteur : une dizaine de sexes masculins de tailles et de formes diverses, des poitrines plus ou moins avantageuses (mais toujours généreusement dénudées) et même un couple entrain de faire l’amour !
Le reste des apparitions était majoritairement composé d’adolescents et d’adultes mâles de tous âges, faisant exactement la même chose que moi partout dans le monde au même instant : essayer de voir de quoi il retourne et s’il se passe quelque chose d’intéressant sur ce fameux site. L’effet miroir est proprement vertigineux et, à vrai dire, un peu honteux. N’ayant pas branché ma caméra et n’étant pas très averti de l’étiquette du site, les « contacts » n’ont pas duré plus de deux ou trois secondes. Personne n’a pris la peine de répondre à mes timides « Hi », « Hello », « Bonjour » et autres « Où êtes-vous/where are you ? ».Visiblement, on ne va sur Chatroulette que pour s’exhiber ou mater. Et si l’on veut mater sans se faire « nexter » trop vite, on sera forcément poussé à s’exhiber...
D’où l’émoi compréhensible des associations de protection de l’enfance, qui demandent l’interdiction de Chatroulette aux mineurs et son inscription sur la liste noire des logiciels de contrôle parental. Bien que la page d’accueil du site stipule qu’il s’adresse à des internautes « d’au moins 16 ans » et ne tolère « aucun contenu obscène insultant ou pornographique », n’importe qui peut l’utiliser sans même avoir besoin de s’inscrire ou de déclarer être majeur. Même les logiciels de contrôle parentaux ne le filtrent pas systématiquement : il faut les paramétrer en mode « ado » et activer l’option « chat et forum ». Autant être prévenu : sous son joli nom, Chatroulette cache l’une des pires aberrations du Web.
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Chatroulette: le peep show du Net
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