Douze ans après Titanic, James Cameron réalise ce qui est sans doute le film le plus cher de l’histoire du cinéma (on parle de 500 millions de dollars de budget) avec pour ambition affichée de créer « l’après Star Wars ». Pour l’y aider les spécialistes des effets spéciaux, des images de synthèse et de la 3D se sont surpassés. Avatar tient toutes ses promesses sur le plan technique, avec des images 3D relief époustouflantes et un univers visuel fabuleux. La balade sur Pandora, sa jungle, ses montagnes flottantes, sa flore exotique, sa faune mythologique et son peuple attachant, est un enchantement visuel de chaque seconde, suramplifié par l’effet relief . Les personnages créés en « performance capture », sur un plateau (Le Volume) et avec des « casques caméras » spécialement conçus pour le film, paraissent si réels et sont si expressifs qu’on oublie trés vite qu’il s’agit d’images générées par ordinateur.Au bout de quelques minutes, on ne fait plus la différence avec leurs « doubles » de chair et d’os.
Mais plus que la performance technologique, c’est la création d’une nouvelle mythologie que salueront les amateurs de SF. L’intrigue tient la route, même si elle compile beaucoup de déjà vu et de déjà raconté, du «film d’indiens» à Arthur et les Minimoys. Les mauvaises langues diront que c’est « Little Big Man mixé avec Transformers 2 et le Roi Lion (ou avec les Schtroumfs) ». Il ne faut pas les croire. Il y a là, effectivement, matière à une nouvelle trilogie à la Star Wars. Avatar peut ainsi se voir comme un superbe western écolo-futuriste doublé d’un hymne vibrant au respect des cultures.Mais surtout, le plaisir est au rendez-vous ! Une fois qu’on a quitté Pandora, on n’a qu’une envie : y retourner.