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L'été est souvent une période pour prendre de bonnes résolutions ou un nouveau départ. L'été est aussi une période où l'on peut essayer de profiter de ses vacances et de son temps libre pour poser ses valises et essayer de se libérer de ses petites habitudes qui rythment souvent notre quotidien.

Pour moi, c'est vrai je l'avoue, cette période tombait bien. J'étais fatigué, exténué, presque avalé par mon quotidien. Il me fallait arrêter, tout éteindre et mettre un frein à tout ça …

Je devais agir sans préavis, à la vie à la mort, sans regret et sans remord. Laisser tomber mes doses quotidiennes d'information et accepter d'être mis à l'écart des conversations. Ces infos que l'on voudrait ne pas savoir. Ces infos que l'on avait peur de manquer et que l'on aurait bien voulu avoir raté.

Accepter ces manques, ces silences autour de moi. Accepter de me dépolluer. Fuir ses petites envies d'avant, ses petites manies sans regretter ces bruits, ces tambours quand viendra, pour nous, le temps du compte à rebours.

Retrouver mes trésors, mes livres, mes photos, mes souvenirs et le droit de sourire à la vie. Plus de numéro en tête, de rendez-vous à respecter, d'attentes, d’inquiétudes, de ressentis désagréables et de regrets existentiels.

Plus d'image en tête ou de silence à respecter. Plus d'émissions ni de programme à enregistrer. Non, plus d'infos à absorber, plus de malheurs à accepter ni de Pernaud à regarder.

Plus de musique ni de bruit pour remplir ce vide qui m'étreint. Plus de refrain lancinant pour remplir sa tête toute la matinée. Plus de docilité, de passivité, de béni oui oui qui viennent nous bassiner.

Une rébellion juvénile qui, le temps d'un entre-acte, va me faire du bien et me redonner cette entrain, ce nécessaire besoin de redécouvrir, par moi-même, les choses simples.

Redécouvrir ce temps perdu et l'estime de soi que l'on a tant chercher chez les autres. Comme cette vie que l'on ne veut plus zapper. Comme ce livre dont j'avais abandonné la lecture, il y a longtemps déjà, sur ma table de chevet. Comme l'observation de cette nature, des oiseaux et des gens autour de moi qui sont en attente de tout et de rien.

Oui. Juste pouvoir marcher à mon pas et finir ce bout de chemin creux. Marcher et retrouver ce simple plaisir d'aller jusqu'à demain.

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