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Il arrive, quelque fois, au détour d'une réunion ou d'un échange, de rencontrer quelqu'un, une personne lambda dont on va apprécier rapidement la présence, le partage. Quelqu'un qui va savoir nous mettre à l'aise mais aussi en valeur. Quelqu'un avec qui on se sent bien, nature et enfin nous même.

En général, on ne sait pas bien exprimer ce que c'est, pour nous, que d'aimer et d'être aimé. Bien sûr, nous savons bien qu'il faut d'abord s'aimer mais ce n'est pas suffisant. Il faut, aussi, savoir formuler le manque qui va avec.

Cette personne lambda, à priori, on ne l'a connaît pas vraiment. C'était il y a, quoi, quelques jours, quelques mois peut-être … Cette personne est devenue pour nous, sans le vouloir, quelqu'un d'important, de précieux et de chérissable comme un(e) ami(e) potentiel(le). Un attachement pour elle à la fois spontané et entier.

C'est pourquoi l’avènement de son départ précipité et / ou de son décès accidentel peuvent, alors, mettre à nu notre désarroi caché et notre fragilité potentielle. Oui, derrière notre chagrin et/ou les larmes versées pour cet(te) inconnu(e), on va, de nouveau, mettre en évidence certains sentiments douloureux et certaines peurs que l'on pensait effacées.

Et pourtant, ces rencontres, ces échanges peuvent nous aider à reconnaître cette réelle nécessité d'entretenir nos repères, de définir nos besoins et aller vers les autres. Aider et se faire aider.

Malheureusement, les gens pensent souvent se reprocher de ne pouvoir, faute de repères, arriver à les entretenir. Ainsi, faute de compétence, il est difficile de tendre la main pour aider les autres. Faute de vrai logement, cela est devenu compliqué de pouvoir accueillir sa famille et avoir une vie sociale. Faute de soutien, on ne sait plus où frapper pour demander de l'aide.

S'entourer. Il faut savoir s'entourer, tendre la main, donner la sienne, se créer puis entretenir, au quotidien, ses repères pour ne pas, demain, se retrouver à nouveau seul(e) et perdu(e).

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