Je suis là, assis à ses côtés, et moi, je lui souris.

Je suis venu à sa rencontre et je l'avais observé, au loin, avant de la rejoindre. Elle avait toujours ce regard interrogateur et inquiet puis ce petit sourire de reconnaissance pour me dire, à sa manière, merci d'être venu la voir.

Lui tenir tendrement une puis l'autre main. Les caresser simplement et ressentir leurs douceurs et la chaleur qui coule dans leurs veines. Lui tenir la main puis caresser sa joue et sentir sa main légère posée dans mes cheveux.

Lui sourire de nouveau en la regardant me répondre à mon sourire avant de la tenir dans mes bras pour l'embrasser. Être là à ses côtés et, d'une voix posée et familière, lui apporter réconfort et chaleur comme un retour à ce don de l'amour filiale.

Ne pas, non, ne pas lui faire de remarques ni la gronder, non, mais lui faire comprendre simplement que je suis content d'être là avec elle. Lui faire des compliments, s'intéresser à elle, à ce qu'elle fait.

Être patient, à l'écoute de cet être cher qui me sourit, m'attendrit et me ramène, sans le vouloir, à ma propre enfance. Si elle savait qu'elle m'apporte, là, tellement de réconfort, comme une pause, un arrêt, face à la réalité de son quotidien.

Une pause qui me fait du bien et me permet, à moi, de mettre au clair mes priorités.

Le temps s'est écoulé lentement mais je sens bien qu'elle a saturé de temps à autre, qu'elle s'est, à sa manière, repliée dans son monde à elle.

Un bisou et on se quitte à regret pour pouvoir se retrouver bientôt avec, on l'espère tous les deux, le même plaisir du partage et de l'échange.

Je me lève et je me retrouve dans le couloir du retour à la fois content d'être venu mais guettant, après quelques pas, son regard approbateur et un sourire rassurant sur notre avenir commun.

...