Ecoute d'un morceau de musique andalouse. Ecriture d'une histoire.

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Sète, un chaud soir d’été à la terrasse d'un café du port.
Moi, je suis là avec mon mari et mes enfants et nous profitons du retour de la fraîcheur pour sortir fêter ensemble l'anniversaire du petit dernier Tonio.

Les sourires sont de circonstances et la musique andalouse laisse bercer nos pensées très loin de là, au delà des rivages, vers notre cher pays et nos proches qui sont restés là-bas.

Un sentiment de nostalgie me ramène alors, malgré moi, à mon enfance, si belle et si douce, que j’ai passé avec mes parents dans la banlieue de Séville. Nous étions fiers de notre pays et de voir partir mes deux petits frères au front. C'était hier, avant que cette guerre cruelle déchire notre famille et laisse mes sœurs et moi continuer à vivre dans la souffrance et l’abandon.

Il y a eu ensuite notre départ précipité vers une nouvelle patrie, un accueil difficile et la promesse donnée là-bas de conserver nos racines, respecter nos ancêtres et continuer à garder nos traditions.

Sur la terrasse du café, les guitares sèches continuent à jouer du flamenco pendant que le soleil rouge vif, à l’horizon, vient répondre à mon désarroi.

Et moi alors, je ferme les yeux pour ne pas pleurer.

Puis, je croise le regard de ma fille aînée et son joli sourire m’invite à venir danser sur la terrasse. Séchant mes larmes, c’est avec un plaisir non dissimulé que j’entame cette danse avec elle.

Une danse pour fêter mon fils Tonio, célébrer nos coutumes et nos racines. Une danse avec ma grande fille qui symbolise si bien les jolies fleurs de mon pays.

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