Avant d'oublier à nouveau, car depuis plusieurs jours je zappe, voici un petit mot de Bastian, envoyé aux généreux donateurs et qu'il m'a demandé de copier ici aussi :

Bonjour à tous,
je voudrais vous adresser mes sincères remerciements pour votre geste de générosité que tous vous fîtes de bon cœur à la suite de mes pérégrinations de routard circassien.
Merci aussi pour tous les mots de soutien que j'ai reçus ; ça m'a vraiment touché.
Grâce à vous et bien sur grâce à l'adorable Céline, je peux vous annoncer que me voici l'heureux propriétaire d'une nouvelle caravane. Youpi !
Quelques aménagements à faire et elle prendra bientôt la route pour que l'aventure continue.
Encore mille mercis à vous amis de la toile et d'ailleurs.
Bastian Raoul Morallès


Voilà, cet aparté terminé, je reprends donc le fil du blog (des photos de ladite caravane viendront lorsque les aménagements seront faits et qu'il prendra la route avec, bien sûr)...
Hé non, je ne me suis finalement pas pendue avec un tuyau d'arrosage, et je me réveille mercredi de meilleure humeur ! Dehors c'est le montage, le tour de pinces commence et apparemment la place est extrêmement dure, comme à Langueux. Il faudra donc enfoncer un certain nombre de pinces à l'ancienne, à la masse (car, aussi étrange que ça puisse paraître, quand le sol est très dur la machine ne fonctionne pas et rien ne vaut la force des bras). Pierre-Yves (un régisseur qui remplacera peut-être Maurice plus tard dans l'année), Jean et Didier s'y mettent, tapant chacun son tour avec des masses de ... huit kilos, si mes souvenirs sont bons ! Gageons qu'ils auront contribué au développement de leurs biceps !

De mon côté je fais école toute la,journée car je pars vendredi matin à Aubagne pour le mariage de mon frère, et la fin de l'année arrivant à grands pas ce n'est pas le moment de chômer. Le soir je réalise que c'est demain le jeudi de l'Ascension, et que si je veux aller acheter des cigarettes il faut que j'y aille... maintenant ! Le bourg n'est pas très loin (environ deux kilomètres), je décide d'y aller à vélo. Me voici donc partie dans la direction que je juge approximativement bonne, par les petites routes... C'est bien agréable et j'oublie rapidement la flemme que j'avais de bouger du campement. Mais (puisqu'il y a forcément un "mais", vous vous en doutez bien!), en arrivant dans le centre-ville j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de bizarre avec mon vélo, comme si je ne savais plus en faire et que je perdais l'équilibre. De toute façon je n'aime pas rouler en ville, je descends et finis à pied. Une fois le réapprovisionnement effectué, je repars, et remonte sur le vélo en sortant du centre. Mais rien à faire, j'ai l'impression que le guidon est de plus en plus branlant, je ne maîtrise pas bien la trajectoire et je trouve ça un peu dangereux sur la route, d'autant plus qu'elle n'est pas très large, mais plutôt fréquentée ! J'ai pensé un moment passer un coup de fil au cirque pour que quelqu'un vienne avec le Master, mais mon orgueil prend le dessus : la journée a bien commencé, pas question de remettre le costume du boulet dépressif aujourd'hui ! Je continue donc mon chemin en marchant à côté du vélo, m'arrêtant environ tous les quinze mètres pour m'enfouir avec lui sur le bas-côté envahi de hautes herbes, dès que passe une voiture... Pratique ! Je rejoins ensuite une petite route sur laquelle les voitures ne sont pas autorisées et qui mène au campement. "Ouf ! me dis-je, je vais pouvoir remonter sur le vélo, là même si je roule un peu en zigzag ce n'est pas très grave, il n'y a personne, au pire j'aurai l'air saoule !" Mais en réalité... pas moyen d'avancer ! Le guidon se défait de plus en plus et je laisse tomber. Bon... marchons, alors ! Cette route est assez longue et monte bien comme il faut, j'aurai le temps de me demander si ce n'est pas Didier (qui a remonté le guidon il y a peu) qui tente de se débarrasser de moi (si je venais à disparaître de façon accidentelle, je demande à l'avance qu'une enquête soit menée !), et aussi de réaliser que juste avant le tabac il y avait un magasin de vélos que j'avais remarqué en passant devant... peut-être aurait-il été judicieux de s'y arrêter pour leur demander de me resserrer le guidon ! XD
J'arrive bien crevée au chapiteau. Plus tard dans la soirée je reçois un coup de fil de... Carole, qui a fait des galettes et m'en propose une. Je ne me fais pas prier, miam miam, et en plus je serai servie à domicile !
Jeudi c'est relâche pour les artistes, dont une bonne partie se rendra à un vide-grenier qui se déroule non loin de là. Pour notre part : école encore, dans un campement étrangement calme ! Petite photo prise le matin : Gabrielle et Firmin jouent au papa et à la maman avec Marius.

Le soir Marie et Luisa arrivent et un apéro collectif s'organise devant le chapiteau, avec un moment de folie des enfants qui nous demeure assez inexplicable :

Je n'y resterai pas trop longtemps car je prends le train demain matin et que je dois ce soir tout préparer pour le départ (je les rejoindrai directement sur la place suivante).
La bonne âme qui a accepté de me conduire à la gare vendredi matin aux aurores est... Bernard, évidemment ! Nous avons fixé l'heure du départ du campement à 7 heures, mon train passant à la gare la plus proche (à 6 kilomètres à peine) à 7h20. Et là, à 6h40, qui vois-je tourner devant ma caravane ?... Eh oui, mon chauffeur est déjà au taquet ! "Euh... Tu es conscient que je ne suis absolument pas prête, là, Bernard ?!" Je speede un peu et nous arriverons à partir à sept heures moins cinq (ceux qui me connaissent savent comme il est difficile pour moi d'être en avance!).
C'est parti pour 8 heures de train !
Pour vous faire patienter pendant ces quelques jours de silence à venir et à la demande d'une certaine cousine en manque de photos de Marius, voici pour finir une petite sélection de photos piquées à Didier ! Je suis sûre que le fan-club de Marius appréciera. ;-)