Quelqu'un qui m'est cher, m'ayant écrit:

Quand feras-tu un poème gai comme tu sais si bien le faire ?
J'adore ton humour ! En ce moment, on a besoin de gaieté

Dans ce monde de brute !

Voici la réponse que je lui fis:

Tant que je suis sur terre,
Les mots me servent de paratonnerre
Pour décrire ce qui ressemble déjà à l'enfer.

J'aimerai n'avoir à t'écrire
Que des poèmes de bonheur,
N'imprimer que mes douces heures,
Mais, désolé, la faute à mon stylo !
D'où ne coule pas que la poétique de l'autruche !
Je ne puis admirer l'abeille en sa ruche
Sans critiquer, lucide,
Le pesticide
Qui la trucide !

Même rendu en paradis,
( Alléluia ! J'ai mon billet grâce à Jésus-Christ ! )
Saurai-je jouir de ce séjour exquis ?
Sans pleurer en pensant à tous les maudits,
A toutes ces âmes
Souffrantes
Dans les éternelles flammes,
Terrible épouvante !

La vie apporte à chacun ses peines.
Pardon, rabat-joie,
De te partager les miennes.

La vie nous offre aussi ses sourires.
Puissé-je te les décrire
Dès que je les reçois
Comme on offre un bouquet de fleurs,
Simplement pour transmettre du bonheur !



Droits réservés. Jean-Luc Rolland
Ecrit à Dol de Bretagne le 16 septembre 2009