J'ai décidé de vivre l'Intersel, je crois qu'être Seliste c'est être militant d'un monde nouveau.
Mais faut encore y aller et d'ouest en est, il faut traverser les ¾ du pays. Je l'ai fait bien des fois mais j'ai de moins en moins l'envie et le courage de voyage au long cours, je suis si bien ici.

Hier, il n'y a pas si longtemps, les régions étaient si différentes entre elles, façon d'habiter de se protéger du climat, les cultures, les matériaux, les animaux : tout était autre , intéressant. La performance est passée par là, la campagne a plié sous la culture du nouveau monde. Il n'y a plus que rectitude, grosses machines éparpillées qui ont peine à entrer dans leur pauvre entrepôt, plus de gens ou si peu et ce qui était utile et surprenant s'écroule laissant aux bourgs l'espace d'échange économique que l'on connaît partout !

Pourtant, nous avions choisi la route petite qui serpente et hérissonne et avons regardé un peu plus quand l'administration signalait les intérêts divers comme ces veilles églises des vieux âges chrétiens qui restent encore le dimanche matin le bonheur de quelques veilles personnes



Oh ! Chacun, partout, pourrait nous montrer quelques îlots de résistance, mais il faut l'Å“il local.

Aller à l'intersel, c'était vouloir comprendre les autres Sélistes* comme moi et donner forme à un vivre ensemble. Je sais, il y a la route des SEL mais je vous ai dit je n'aime pas trop voyager. Et puis Paul Aries allait y conférer, je suis un de ses lecteurs, j'adopte facilement son regard.




Alors vive l'Intersel et coup de chapeau à ses organisateurs !

Un lieu capable à chaque instant de donner du culturel, des connaissances, des jeux, des savoirs, de la réflexions et qui nous laissera demain des moyens d'agir. J'y ai même vu avec émotion François Terris et son épouse danser sur l'estrade et nous interpeller de leurs âmes militantes. J'ai admiré Catherine et Patchouli et leur équipe colorée et aimable. J'ai été stupéfait de la capacité de tous ces sélistes devenant qui chanteur qui musiciens ou conteurs et même dresseuse de chien... Je connais tout de la vache de l'Allier qui nous permet de sortir ou non des mauvais pas puisque cela dépend toujours de deux choses l'une. Je voyais là partout ce que pouvait être le vivre ensemble.

J'ai vécu des ateliers qui développent bien tout ce qui est en réflexion commune. Tout désir tout problème qui se pose peuvent ainsi être étudiés ; ceux qui regardent vraiment deviennent savant en partage d'expériences.

A ce propos, et je fais amende honorable, je considérais certains aspects organisationnels comme des prises de pouvoir, maintenant je comprends mieux. Et je comprends aussi qu'étant Séliste , je suis, comme tout un chacun, capable, dans la maison SEL'idaire** d'amener ma contribution. En fait, ceux qui s'y impliquent déjà n'attendent que cela : ce serait bien d'y partager quelques rôles.

Remerciements à Axel cassin pour ce texte qui nous donne envie d'y aller en 2012.



* séliste ou sélien : pratiquant l'échange dans un Système d'echange Local



** Selidaire : association d'information nationale des S.E.L.


Toujours ++++ sur : http://transversel.org