J'habite au pays des contraires
Où les opposés se marient
Le " Oui " se fiance aux " Non "
La lumière épouse les ombres
Le blanc se marie dans le noir
Et le jour désire la nuit.

J'ai le ciel sous les pieds
La terre dessus la tête,
J'ai toute l'immensité
Je suis toute prison :
Et je suis ce trop grand
Et ce bien trop petit,
Infini perdition
De toutes mes sensations.

Je m'appelle Marie
Et je m'appelle Hélène :
Je ne me nomme plus
Je perds ma liaison.
Je ne suis que demi
Moitié Vie, moitié Mort ;
Et la spirale tourne
Sans jamais s'arrêter
Me faisant l'une puis l'autre :
Mais où donc suis-je en place ?

Je ne sais où j'existe
Ni même si je suis :
Je suis un no man's land,
Un désert assoiffé
En quête d'une terre
Accueillante en son lit
Où plantait qui je suis,
Enfin le découvrir.


Un germe de moi encore
Ne s'est pas révélé
Je pleure cette mise en terre
Qu'est cet enterrement :
Le cercueil de ma Vie
Qui enferme mes possibles :

De toute cette douleur
Je voudrais faire douceur
Et me donnais à naître
Au chaud de la confiance
Pour qu 'enfin mes yeux s'ouvrent
Sur celle que je suis,
Et que mon Etre soit
Dans son entièreté
Dans son unicité
A sa place sur cette terre.



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