Bien avant “Le petit livre rouge“ de Mao, publié aussi en espéranto, cette brochure éditée jusqu’en 1962 à 650 000 exemplaires a favorisé la découverte de cette langue. Tout est plus bien plus facile aujourd’hui avec Internet.
La dernière facette de cette aventure est mon message au 7e Congrès Iranien d’espéranto IREK-7 de l’Association iranienne d’espéranto auquel j’ai été invité. Il s’agit d’un congrès virtuel du fait du Covid-19 avec pour thème “L’espéranto dans le monde virtuel“, un monde auquel l’espéranto est adapté. Traduction :
Chers membres du Congrès
Dans l’époque tragique que traverse le monde, l'Association iranienne d'espéranto a pris la très sage décision d'organiser le 7e IREK à Téhéran sous une forme virtuelle. Votre invitation me touche particulièrement pour diverses raisons, et je vous en suis très reconnaissant.
D'abord parce que le 7e IREK se terminera le 18 avril et parce que mes premiers pas en espéranto ont commencé le 19 avril 1970 dans le Quartier Latin étudiant de Paris, lorsque j'ai acheté trois manuels dont un livret de 32 pages au format carte postale avec 8 pages d’un vocabulaire des mots utilisés.
Ainsi, mon aventure en espéranto aura cinquante ans après la fin du 7e IREK, que je vous souhaite à tous riche en enseignements, constructif et plein de satisfactions.
Deuxièmement, parce que je suis devenu Citoyen du monde quelques années plus tard et grâce à cela, j'ai fait la connaissance de Mme Moulud Saghafian, citoyenne du monde, lorsqu'elle était à Paris. Plus tard, elle a vécu aux États-Unis. Elle fut mon premier contact iranien. En outre, d'autres espérantistes iraniens ont contribué et contribuent encore à me donner une image plus fraternelle et humaine de l’Iran.
Je n'ai pas oublié un bon article que Mojtaba Kheir-Khah publia, vraisemblablement en l'an 2000 : “Internacia Tago de Ĵurnalismo“ (Journée internationale du journalisme), ou encore la rencontre, à Paris, avec Beĉjo (Behrouz), que le professeur M.H. Saheb-Zamani, docteur en psychologie de l'Université de Téhéran, avait mis en relation avec moi et qui vit maintenant au Canada; ou Reza Kheir-Khah qui, après un séjour plus ou moins long dans divers pays, s'est finalement installé, marié et est devenu père à Taïwan; ou Mme Zarha Karimi, qui a déjà donné des conférences à Paris, ou Angelina Taremi (doctoresse malheureusement décédée en 2016), qui fonda la Maison Verte de l’Arizona (Verda Domo de Arizono) ou Mme Mouloud Saghafian, à laquelle j’ai déjà fait allusion, ou Hamzeh Shafiee, de Téhéran, ou Mahmud Mirbozorgi, également à Téhéran, ou "Kontenta", quelque part en Iran, dont les blogs, respectivement "Espertanto" (pas d'erreur de frappe !), “Kontenta“ (Satisfait) et "Mirbozorgi", sont riches en perspectives et en talents intéressants (de nombreux caricaturistes iraniens m’étonnent !), ou Akbar Sedaghat, ou Reza Torabi * (anciennement de Téhéran), dont le blog d'Ipernity est très apprécié.
Je n'oublie pas non plus le fait que de nombreux espérantistes iraniens ont bénéficié (par ma recommandation insistante de les "exploiter"! ;-)) d'un séjour d'environ un mois de Rachel Prual et David Cholet en Iran pour diffuser l'espéranto lors de leur voyage de 23 mois autour du monde dans 36 pays de 2000 à 2001, un aller-et-retour du rond-point du Dr Zamenhof de La Roche-sur-Yon, le chef-lieu de la Vendée, ou même pendant plusieurs semaines en 2019 lorsque Laura Ledoux et Benoît Richard partis à vélo du village vendéen de La Ferrière ont parcouru l’Europe du Sud et l’Asie du Sud pour atteindre le Japon.
C'est pourquoi je sais et je suis sûr que de grandes choses sont possibles grâce à l'espéranto avec les Iraniens. Il en va de même pour les gens du monde entier.
L'enjeu réside dans l'éducation en faveur de laquelle ont plaidé Gandhi et Nelson Mandela, mais aussi des éducateurs célèbres tels que Maria Montessori et Pierre Bovet.
Les espérantistes iraniens ont contribué et continuent de contribuer, malgré des conditions défavorables, à la transmission d'une idée positive de l'Iran et de son peuple.
Cela ne concerne que mes relations avec l'Iran et l'Iran. Si je devais apprendre la langue de toutes les personnes que j’ai rencontrées ou avec lesquelles j’ai eu des échanges, j'aurais dû en apprendre pas moins de 60 …
Notre rôle est de faire prendre conscience à chaque être humain de la justesse de pensée du Dr Zamenhof qui a consacré sa vie à redonner la vue aux gens au sens propre comme au sens figuré par une philosophie humaine.
Révéler le meilleur de chaque être humain depuis l'enfance devrait être une règle de vie pour tous.
L'espéranto ne peut pas mourir parce qu'il existe partout un sentiment commun de la nécessité d'une coexistence mondiale pacifique et constructive
Bon congrès à tous !
Henri Masson
Co-auteur avec René Centassi de "L'homme qui a défié Babel"
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