Alors que, depuis 2001, à l'initiative du Conseil de l'Europe , le 26 septembre est célébré comme Journée européenne des langues (au pluriel) , des médias rabâchent, un mois avant, que les Français sont mauvais en anglais par rapport aux citoyens de pays tels que la Suède, les Pays-Bas ou l'Allemagne.

L'information essentielle pour une meilleure compréhension du problème est passée sous silence. La langue parlée dans chacun des pays cités ci-dessus appartient à la famille germanique, alors que le français est de famille latine. Si l'italien jouait aujourd'hui le rôle de l'anglais, les francophones seraient parmi les meilleurs.

Un remarquable ouvrage de Georges Kersaudy, "Langues sans frontières“ (éd. Autrement), présente 39 langues de l'Europe avec des tableaux comparatifs du vocabulaire de chacune d'elles, y compris l'espéranto. L'auteur, qui a appris l'espéranto comme première langue étrangère dès son adolescence, en a appris par la suite une cinquantaine d'Europe et d'Asie, qu'il a été amené à parler, écrire et traduire à travers le monde comme fonctionnaire international.

Mais, le plus grave, c'est qu'on ne se pose pas de questions sur l'anglais alors qu'un ouvrage est paru cet été sous la signature d'un ancien du British Council, le professeur Robert Phillipson : “
Linguistic Imperialism Continued“ (Londres : Routledge ). C'est justement là que doit commencer le traitement du problème.

L'association
Espéranto-Vendée rappelle l'existence d'une initiative en faveur des langues, d'autant plus intéressante qu'elle a vu le jour précisément en Angleterre : “Springboard... to languages“ (tremplin... pour les langues — site en plusieurs langues : http://www.freeweb.hu/egalite/salto/index.htm