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Un peu avant Kakopetria, on trouve deux églises qu'un gardien endormi vous ouvrira de mauvaise grâce.

Un exemple de ces églises qui abritent des fresques originales. Quand les Lusignan se sont installés et ont imposé la religion catholique romaine, les orthodoxes se sont repliés dans le massif du Troodos où ils ont créé ces chapelles. Leur toit est pentu à cause de la neige en hiver (mais là il fait 25, ce qui est frais et agréable).

Je pourrais faire un commentaire positiviste des fresques à l'intérieur de ces églises. Juste quelques remarques : c'est souvent interdit de photographier, et j'ai été obéissant. Il y a des passages de la Bible représenté de manière très scolaire, mais il y a parfois de surprises, comme ces 40 martyrs torse nu qui semblent liés à l'histoire politique de l'époque.

Après la plaine brûlée étouffante de Nicosie, je monte vers le massif du Troodos, où l'on trouve fraîcheur et un peu du passé des campagnes. Cela dit, c'est le lieu de villégiature des bourgeois qui prennent leur 4x4 pour fuir la chaleur des basses terres.

La journée fut éprouvante pour plusieurs raisons (montre qui lâche et qu'un gentil horloger chypriote m'a réparée, bouton de fièvre a un endroit génant, et surtout découverte en arrivant à Nicosie qu'Expedia m'avait réservé un hôtel ...fermé depuis longtemps. Ils ont été réactifs et m'en ont trouvé un autre, mais bon. Sinon pour passer à Nicosie Nord, il faut un vaccin antirage, prétexte pour limiter les échanges. Nicosie étant la seule capitale d'Europe encore divisée en deux. La nullité de cette photo suggère mon degré de fatigue.

Nicosie / Lefkosia en grec. Cette photo donne une idée de ce qu'est la chaleur. J'ai vu des infos sur des incendies à la télé de mon hôtel. A 23 h 30, il fait encore 30 degrés dehors. Mes yeux sont fatigués de ce soleil.

Cet aqueduc construit à l'époque de la domination musulmane amenait l'eau à Larnaka, un port stratégique.

Après avoir maitrisé la conduite à gauche, je suis allé au sud de Larnaka, à Kiti, où une vieille église, remaniée, a gardé une abside d'époque justinienne. ça ne paie pas de mine mais c'est sans doute la première représentation de la Vierge avec le petit Jésus dans ses bras.

Pour visiter le tombeau, il faut mettre un pantalon, ce qui par 38° nécessite un effort. Dans les faits, les seuls que j'ai dérangés étaient les chats qui dorment n'importe où, comme celui-ci dans le coin des ablutions. J'ai eu de mauvaises pensées.

Entre Larnaka et son aéroport au sud s'étend un lac salé, asséché en été. Il y a un km de marche pour atteindre la rive en face.

La nourrice de Mahomet était présente quand ses successeurs ont pris l'île. Victime d'une chute de cheval, elle aurait été enterrée ici. Certains en font le quatrième plus grand lieu de pélerinage musulman.

Pas si loin des touristes, les Molochs travaillent.

Malheureusement une partie des parcs archéolgiques est fermée pour réorganisation. Ici, la portion qui montre un grand ensemble religieux, dont l'évolution entre les XIIIe et XIe siècles av. J.-C. montre la présence d'envahisseurs successifs.

Sur le chemin pour visiter l'ancienne Kition, au nord de la ville actuelle.

J'aurais pu montrer beaucoup d'artefacts très originaux. Je me contente de cette vaisselle de l'époque des Lusignan. En général les poteries du Moyen Äge, même vernissées, ça fait pitié. Ici ça a un charme naïf

Les Pierides étaient une dynastie de bourgeois chypriotes passionnés de patrimoine local. Le musée présente des arts connus des époques géométriques, d'âge du bronze, minoéen etc;.. mais dans ses variantes chypriotes. Ici, le personnage est creux, et quand on verse de l'eau dans sa tête, elle ressort par la zizouille. Cet objet a beaucoup stimulé les hypothèses des archéologues.