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L'Adriatique est ma mer préférée, pour son bleu qui tire vers l'émeraude, mais aujourd'hui, les vagues sont de sortie.

Je voulais visiter le site de la bataille de Cannes, près de Barletta, mais les horaires ont changé, et aujourd'hui c'est fermé. J'ai au moins suivi une belle route bordée d'oliviers et de cacti, avec un concept intéressant, le dos d'âne naturel : les racines des oliviers déforment la route par en-dessous.

Des gens en prière dans ce qui de l'extérieur semble une église, et se révèle une grotte.

18 heures et le soleil se voile déjà. Il commence à faire froid. L'hiver ici, ça ne doit pas rigoler.

Ce n'était pas prévu, mais en voyant les monts Gargano, j'ai eu envie de prendre la route en lacets serrés pour monter jusqu'à la ville de Monte San Angelo. On y trouve aussi un château souabe, mais à ma surprise, il y a aussi un sanctuaire catholique en l'honneur de l'archange Saint-Michel (celui qui tue le dragon), assez actif. Ici, la vue sur Manfredonia, en contrebas.

Une spécialité locale. Des sortes de macaron en pâte d'amande, avec de l'alcool à l'intérieur. Pas mauvais et bourré de sucre.

Encore un fort de Frederic II, et à ses pieds, la si charmante riviera apulienne.

La ville était, avec Bari, un important port de départ pour les croisades. Des ordres hospitaliers y étaient présents, parmi lesquels de nombreux templiers, dont voici une pierre tombale.

Avant le talon de la botte, il y a une sorte d'excroissance. C'est la péninsule du Gargano, qui correspond à des collines pelées, qui culminent tout de même à 800 m au-dessus du niveau de la mer. A leurs pieds, la ville de Manfredonia a reçu le nom du flls et héritier de Frédéric II, Manfred. On y trouve aussi un chateau souabe.

La ville était défendue par une citadelle construite par Frédéric II pour défendre toute la côte des pirates arabes. Mais deux siècles plus tard, Charles Quint la renforça par de solides bastions d'angle, dont voici la salle circulaire, au sous-sol.

On a peu de représentations de Frédéric II qui ne soient des figurations stéréotypées. Ce portrait a le mérite de donner des traits individualisés.

La cathédrale, ou Duomo comme on dit en italien. Le quartier médiéval, avec ses rues tortueuses, est facilement reconnaissable.

Je l'ai pris sous tous les angles, un tel kitsch se prête à tous les détournements.

Voilà celui qui est à l'origine de ce voyage. J'avais vu des photos, et j'avais été marqué par l'impression à la fois kitsch et totalitaire qui se dégage de cette statue de bronze du Ve siècle, haute de 5 mètres de haut. Son histoire est confuse. On l'aurait retrouvé sur la plage, peut-être à la suite du naufrage d'un bateau revenu de la 4e croisade (celle qui a dérapé et pillé Constantinople). Elle représenterait un empereur romain fin IVe ou début Ve s. (Valentinien II ou Théodose II ?). Elle est creuse. Les jambes ont l'air plus neuves, et c'est normal : au XVe siècle, les moines les ont fondues pour faire des cloches, puis on en a confectionné de nouvelles.