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Phase 1 (noir) : Tour en bois avec palissade et barrière. Phase 2 (jaune) : barraquement en bois avec palissade. Phase 3 (orange clair) : tour d'observation en pierre. Phase 4 (vert) : porte monumentale raccordée au mur frontalier en pierre. Phase 4b (bordeaux) : mur sud détruit et remplacé par un fronton imitant un arc de triomphe.

Tentative vaine de saisir la porte triomphale, dont on saisit du moins qu'elle connut différents états.

A quelques kms encore de cette tour, on trouve une "limestor", soit une porte monumentale dans le mur du dispositif frontalier. La première ouverture daterait d'autour de 160 ap. J.-C., mais le dispositif monumental (opus reticulatum, arc de triomphe, statues...) commémorerait une visite de Caracalla en Rétie en 213 ap. J.-C. La porte donnait peut-être sur une rocade militaire desservant les sites précédemment vus : Rainau-Buch, Aalen. Elle fut détruite dans un incendie vers 233, pendant un raid des Alamans. Impossible malheureusement de prendre le monument dans son ensemble : il est désormais enfermé sous une couverture en verre, et nous arrivons trop tard pour la visite.

Fondations en pierre, le reste en bois. D'autres modèles de tour alternaient le long du système défensif, mais les dimensions restaient globalement les mêmes. La dendrochronologie (datation grâce aux cernes du bois) indique une construction vers 140 ap. J.-C.

A un km au nord du camp, le mur-frontière, avec les fondations d'une tour. Ce mur dut être construit autour de 200 ap. J.-C., soit assez tard par rapport aux autres ouvrages de la région.

La haie matérialise le mur ouest, non restauré.

Les principia ont été matérialisées au sol, mais le site, en dehors de sa situation, a peu à offrir à l'oeil. En revanche, les archéologues y ont fait de belles trouvailles, comme des éléments de casque conservés au musée d'Aalen, ou une statuette d'un Amour en bronze.

Le fort de Rainau couvrait 2, 1 hectares (à peu près 150 x 140 m). On ne sait quelles troupes y étaient stationnées, probablement une cohorte de 500 cavaliers. Il était situé à 1 km des fortifications frontalières de Rétie. Il dut être construit autour de 130 ap. J.-C.

Juste à côté de la supposée mantio, on trouve un établissement plus modeste, avec un système d'évacuation en Y.

Un bâtiment en longueur, doté de plusieurs salles à hypocauste, qui a pu être interprété comme une mansio, ou comme la demeure du commandant du camp.

Les grands thermes, vus depuis leur entrée (apodyterium), au sud. Les archéologues y ont identifiés au moins trois phases de construction, la première installation remontant autour de 150 ap. J.-C. Sur la gauche, hors-champ, la mansio (photo suivante).

Au nord du plan d'eau, le camp, dont il ne reste que quelques murs, est sur un replat, tandis que le vicus (à côté du gros point rouge) s'est développé en contrebas.

Toujours au nord du Danube, dans ce saillant du dispositif de la Rétie, à une quinzaine de kms au nord-ouest d'Aalen, nous visitons le site du vicus de Rainau-Buch et son cadre enchanteur.