SAINT-PIERRE
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SAINT-PIERRE


Ancienne gare de Saint-Pierre
La Compagnie du Chemin de fer et Port de La Réunion
A l'initiative de deux entrepreneurs, l'ingénieur Alexandre Lavalley, qui a travaillé sur le creusement du canal de Suez, et de Eugène Pallu de la Barrière, un riche homme d'affaires, le projet avant tout économique voit le jour en 1875 : il s'agit de combiner un chemin de fer drainant les marchandises intérieures (surtout la canne à sucre) de Saint-Pierre à Saint-Benoît, avec un port en eau profonde capable d'accueillir les nouveaux bateaux à vapeur rapides passant par Suez, ce port étant situé à la Pointe des Galets1. Après deux ans de discussions auprès des pouvoirs publics, la Compagnie du Chemin de fer et Port de La Réunion obtient la charge d’exécuter les travaux de construction du chemin de fer et du port commandés par l’État, par le biais d'une convention approuvée en 18772, avec une garantie de recette annuelle de 192 500 francs d'une durée de 99 ans, qui néanmoins entre dans le partage des bénéfices de l'exploitation entre la Compagnie et l'État.
Le relief difficile retarde la réalisation du chemin de fer qui mobilise de nombreux ouvriers : creusement d'un tunnel dans la montagne entre la Possession et Saint-Denis, construction d'une cinquantaine de ponts en pierre et métalliques et de centaines de ponceaux. Près de 8000 ouvriers sont embauchés, Réunionnais mais aussi Malgaches, Africains de l'Est, Arabes d'Égypte et d'Aden et de Somalie, Indiens, Mauriciens, Européens, ouvriers ayant travaillé pour certains sur le canal de Suez, Italiens du Piémont pour le creusement du tunnel. Au moins 150 morts (déclarés par la Compagnie) seront à déplorer au cours de ces chantiers titanesques.
Au terme d'importants efforts, c'est une liaison de 126,2 kilomètres qui est mise en service le 20 février 18822. Le tracé comporte 12 gares et 27 haltes de Saint-Benoît, Saint-Denis, La Grande Chaloupe, Saint-Paul, Saint-Leu, Étang-Salé les Bains, jusqu'à Saint-Pierre. La vitesse moyenne est de 20-25 km/h1.
Les dépenses ont légèrement dépassé les devis initiaux, mais en 1883 on constate que les recettes d'exploitation couvrent les frais.
Quant au creusement du port, la compagnie connaît à partir de 1883 de graves difficultés liées à la découverte d’un banc de roches constituant un mur d’une trentaine de mètres d’épaisseur, enchâssé dans un terrain très dur et traversant l’avant-port de part en part. Face à cet imprévu majeur des travaux, les dépenses sont nettement supérieures aux prévisions.
Elle présente alors au Ministère de la Marine et des Colonies un projet de convention permettant d’injecter de nouveaux fonds. Le ministre accepte la demande par la convention du 26 mai 18832, mais cette convention doit être validée par les Chambres. Après des discussions longues et difficiles notamment lors de l’examen par les députés, un nouveau cadre financier est proposé à la Compagnie.
La compagnie entame l’exploitation qui continue en 1887, les recettes du port et du chemin de fer s’élèvent à un million de Francs[réf. souhaitée], équilibrant les dépenses d’exploitation mais ne permettant pas à la compagnie de payer à l’État la part des recettes brutes qui lui revient d’après la convention.
Le port ne reçoit alors qu’un quart du trafic de l’île : « On ne change pas en quelques mois des habitudes séculaires, et les Marines, encouragées par la situation précaire de la Compagnie qui était connue, ont essayé de soutenir une lutte que la force des choses condamne à une fin prochaine » dira le directeur dans un rapport en 1887[réf. souhaitée]. La Compagnie informe alors le ministère qu’il lui serait impossible de continuer l’exploitation au-delà du 1er janvier 1888. L’État prononce alors, par arrêté ministériel du 2 décembre 1887, la déchéance de la Compagnie du Chemin de Fer et du Port de La Réunion, ruinée par le coût des travaux et l’absence de bénéfices de fonctionnement. Le CPR devient alors propriété de l’État de 1888 à 1950[réf. souhaitée].
La Compagnie du Chemin de Fer de la Réunion
En 1950, le CPR est dissous par décret. Une nouvelle compagnie, le C.F.R. (Chemin de Fer de la Réunion) est créée dans la foulée en 1951, sous régie départementale. Les activités portuaires et ferroviaires sont désormais dissociées, le port étant géré par la Chambre de Commerce.
Cette aventure ferroviaire qui a bouleversé la société réunionnaise a duré 80 ans puis va progressivement péricliter. Au fil des ans, des tronçons vont être fermés en raison du coût élevé dû à l'entretien (déraillements fréquents dus à l'étroitesse des voies, endommagement des infrastructures lors des cyclones) et en raison du développement du réseau routier (entre autres, route du littoral).
Fermeture des lignes
1955 : fermeture de la liaison du Sud, entre Le Port et Saint-Pierre.
1963 : fermeture de la liaison Nord, de Saint-Denis à Saint-Benoît.
1976 : les onze derniers kilomètres restants entre Saint-Denis et La Possession sont supprimés3.
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La Compagnie du Chemin de fer et Port de La Réunion
A l'initiative de deux entrepreneurs, l'ingénieur Alexandre Lavalley, qui a travaillé sur le creusement du canal de Suez, et de Eugène Pallu de la Barrière, un riche homme d'affaires, le projet avant tout économique voit le jour en 1875 : il s'agit de combiner un chemin de fer drainant les marchandises intérieures (surtout la canne à sucre) de Saint-Pierre à Saint-Benoît, avec un port en eau profonde capable d'accueillir les nouveaux bateaux à vapeur rapides passant par Suez, ce port étant situé à la Pointe des Galets1. Après deux ans de discussions auprès des pouvoirs publics, la Compagnie du Chemin de fer et Port de La Réunion obtient la charge d’exécuter les travaux de construction du chemin de fer et du port commandés par l’État, par le biais d'une convention approuvée en 18772, avec une garantie de recette annuelle de 192 500 francs d'une durée de 99 ans, qui néanmoins entre dans le partage des bénéfices de l'exploitation entre la Compagnie et l'État.
Le relief difficile retarde la réalisation du chemin de fer qui mobilise de nombreux ouvriers : creusement d'un tunnel dans la montagne entre la Possession et Saint-Denis, construction d'une cinquantaine de ponts en pierre et métalliques et de centaines de ponceaux. Près de 8000 ouvriers sont embauchés, Réunionnais mais aussi Malgaches, Africains de l'Est, Arabes d'Égypte et d'Aden et de Somalie, Indiens, Mauriciens, Européens, ouvriers ayant travaillé pour certains sur le canal de Suez, Italiens du Piémont pour le creusement du tunnel. Au moins 150 morts (déclarés par la Compagnie) seront à déplorer au cours de ces chantiers titanesques.
Au terme d'importants efforts, c'est une liaison de 126,2 kilomètres qui est mise en service le 20 février 18822. Le tracé comporte 12 gares et 27 haltes de Saint-Benoît, Saint-Denis, La Grande Chaloupe, Saint-Paul, Saint-Leu, Étang-Salé les Bains, jusqu'à Saint-Pierre. La vitesse moyenne est de 20-25 km/h1.
Les dépenses ont légèrement dépassé les devis initiaux, mais en 1883 on constate que les recettes d'exploitation couvrent les frais.
Quant au creusement du port, la compagnie connaît à partir de 1883 de graves difficultés liées à la découverte d’un banc de roches constituant un mur d’une trentaine de mètres d’épaisseur, enchâssé dans un terrain très dur et traversant l’avant-port de part en part. Face à cet imprévu majeur des travaux, les dépenses sont nettement supérieures aux prévisions.
Elle présente alors au Ministère de la Marine et des Colonies un projet de convention permettant d’injecter de nouveaux fonds. Le ministre accepte la demande par la convention du 26 mai 18832, mais cette convention doit être validée par les Chambres. Après des discussions longues et difficiles notamment lors de l’examen par les députés, un nouveau cadre financier est proposé à la Compagnie.
La compagnie entame l’exploitation qui continue en 1887, les recettes du port et du chemin de fer s’élèvent à un million de Francs[réf. souhaitée], équilibrant les dépenses d’exploitation mais ne permettant pas à la compagnie de payer à l’État la part des recettes brutes qui lui revient d’après la convention.
Le port ne reçoit alors qu’un quart du trafic de l’île : « On ne change pas en quelques mois des habitudes séculaires, et les Marines, encouragées par la situation précaire de la Compagnie qui était connue, ont essayé de soutenir une lutte que la force des choses condamne à une fin prochaine » dira le directeur dans un rapport en 1887[réf. souhaitée]. La Compagnie informe alors le ministère qu’il lui serait impossible de continuer l’exploitation au-delà du 1er janvier 1888. L’État prononce alors, par arrêté ministériel du 2 décembre 1887, la déchéance de la Compagnie du Chemin de Fer et du Port de La Réunion, ruinée par le coût des travaux et l’absence de bénéfices de fonctionnement. Le CPR devient alors propriété de l’État de 1888 à 1950[réf. souhaitée].
La Compagnie du Chemin de Fer de la Réunion
En 1950, le CPR est dissous par décret. Une nouvelle compagnie, le C.F.R. (Chemin de Fer de la Réunion) est créée dans la foulée en 1951, sous régie départementale. Les activités portuaires et ferroviaires sont désormais dissociées, le port étant géré par la Chambre de Commerce.
Cette aventure ferroviaire qui a bouleversé la société réunionnaise a duré 80 ans puis va progressivement péricliter. Au fil des ans, des tronçons vont être fermés en raison du coût élevé dû à l'entretien (déraillements fréquents dus à l'étroitesse des voies, endommagement des infrastructures lors des cyclones) et en raison du développement du réseau routier (entre autres, route du littoral).
Fermeture des lignes
1955 : fermeture de la liaison du Sud, entre Le Port et Saint-Pierre.
1963 : fermeture de la liaison Nord, de Saint-Denis à Saint-Benoît.
1976 : les onze derniers kilomètres restants entre Saint-Denis et La Possession sont supprimés3.
Nouchetdu38, Jean-luc Drouin have particularly liked this photo
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