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Dans l'autre aile, réservée aux maîtres, la salle des jeunes filles à la palestre, célèbre pour ses bikinis (terme impropre). Ici elle font la course, ailleurs elles jouent au beach-volley. Belle émotion de la voir enfin en vrai. Et là encore, les polychromies aux murs sont folles.

Au centre d'une pièce frappante montrant de multiples méthodes de chasse, le maître de maison sacrifie à Diane/Artemis afin d'avoir une bonne chasse. Ce qui frappe dans tout ce cycle, c'est l'idée d'une nature sauvage parfaitement contenue.

Au centre, la maîtresse de maison invite ses hôtes à se débarrasser.

Cette villa du IVe siècle est d'une ampleur et d'une richesse folles, et sans elle notre connaissance de l'Antiquité Tardive ne serait pas la même. On a évoqué la possibilité qu'elle ait appartenue à un empereur, même si sur le site on évoquait plutôt le gouverneur de Sicile. Cela fait 15 ans que je rêvais de visiter cette installation, bizarrement en fonds de vallée, dans un endroit envahi de moustiques. La ville de Piazza Armerina, pour sa part, est grise et pauvre.

Très original : ces sortes de suppositoires en céramiques s'emboîtaient pour former une voûte dans les thermes.

Village perché dominant son terroir, comme partout dans cette région. J'y reviens le soir pour le musée archéologique.

Un foyer pour la cuisson des céramiques, en bout d'agora (pas loin d'ailleurs du grenier à blé, pas très malin mais bref). L'installation est originale et d'une ampleur rare.

Marché, avec une banque ronde (hypothèse : pour garder des denrées au frais ?)

Une des demeures aristocratiques de la colline nord comporte un salon de banquet avec une mosaïque montrant l'aigle de Zeus emportant Ganymède. Le plus bluffant, ce sont les traces de polychromie sur les murs. Waw.

De mémoire. Deux divinités liées aux récoltes, ce qui est normal dans ce terroir à blé incroyable (un tracteur défriche le site en prévision de la saison touristique, laissant une odeur de plantes coupées). Ce sanctuaire est celui qui a la plus grande continuité sur le site.

Au passage : je ne détaille pas mais j'ai rarement vu un site avec une telle cohérence chronologique et spatiale. Presque suspect.

Trois plans : Au premier plan, la vallée dans laquelle s'est étendue l'agora la mieux conservée de Sicile, entre les Ve et IIe s. av. J.-C. Au second plan, la butte de la "citadella", où était l'agglomération originelle des VIIIe-VIIe s. Au fonds, l'Etna, toujours.

Aujourd'hui mon programme coïncidait avec la raison première de mon voyage : visiter une villa tardo-antique, celle du Casale à Piazza Armerina. Mais j'avoue avoir été sous le charme des paysages traversés en voiture, et du site de Morgantina.

Il y a des passages où on reste peu.