zardoz's photos

On peut visiter l'intérieur de la villa, véritable dépôts d'oeuvres d'art. J'aime bien ce tableau. A gauche, Virgile vient de lire la dédicace de l'Enéide aux enfants de Livie morts récemment. L'impératrice tourne de l'oeil et Auguste proteste contre son poète officiel, lui intimant d'arrêter la lecture. A droite Mécène se fait l'avocat de Virgile.

Vue sur Bellaggio, de la rive sud. J'aurais vraiment aimé avoir le temps d'y aller.

Vue sur la rive sud à travers les massifs de rhododendrons...

Tremezzo, sur la rive nord, abrite cette villa, rachetée pour créer un fabuleux jardin botanique. Au XIXe elle reçut des artistes comme Flaubert, Dumas (pas Liszt, étrangement). Le livre d'or mentionne également beaucoup de têtes princières en 1848, année révolutionnaire. La villa a souvent changé de mains mais Carlotta était le nom d'une princesse Saxe-Cobourg qui la reçut à titre de dot.

Je ne peux rien en dire : ils étaient fermés. Heureusement leur conservation dans le sous-bassement à ciel ouvert d'un immeuble les rend visibles

Sans explication, le musée d'archéologie est fermé exceptionnellement. Je peux voir par la grille et pleurer. Ce ne sera pas la seule frustration de la journée, hélas.

La rive est. Côme est tout au bout d'une branche d'un lac en forme de Y inversé.

Côme a été une déception violente. Peut-être en attendais-je trop de la patrie de Pline le Jeune, mais ce point de départ de villégiature dans le lac rassemble un monde fou, assez âgé et friqué. Sans doute n'ai-je pas anticipé à quel point il serait frustrant de ne pouvoir consacrer au lac de Côme qu'une demi-journée quand il en faudrait bien deux, mais j'ai été déçu que ce lieu qui se prête tant à la contemplation soit un enfer de files de voitures voué au consumérisme. Rien à voir avec la photo. Il s'agit de l'arrière de l'église San Fedele, avec des chapiteaux en remploi. Côme sera aussi frustrant car je joue de malchance avec les horaires d'ouverture, etc;..

Dans le cloître, des restes d'épigraphie. Et ici, un scandale : un artiste modernee a détruit l'inscription d'origine pour se faire payer son travail

Croix votive du VIe s. ap. J.-C

Couronne votive de Théodelinde.

Je reviens dans les collections "barbares" du début après le passage d'écoliers italiens très bruyants. Je n'ai jamais vu quelque chose approchant de ce curieux ensemble en bronze.

L'évêque de Monza avait le privilège d'entretenir une garde personnelle. Cette garde continue à se montrer pour l'apparat encore de nos jours à de grandes occasions.

Je n'ai pas bien compris ce qu'était cette couronne. C'est au reste une reproduction. Mais ça en jète.

Restes trouvés dans la tombe de Théodelinde, donatrice de la cathédrale.

C'est un bonjour à mon moi du passé. Une vraie émotion.

Que suis-je venu faire à Monza ? Voir un vieil ami. J'ai consacré cinq ans de ma vie à une thèse sur l'Antiquité Tardive, incluant notamment un des derniers grands généraux romains : Stilicon, un Vandale de deuxième génération intégré dans l'empire d'Occident. Et je sais qu'à Monza est conservée l'unique et fort célèbre représentation que l'on a de lui : c'est un diptyque en ivoire, où il est représenté avec sa femme et son jeune fils. Il s'agit d'un présent d'apparat qui était offert à l'occasion de l'octroi du consulat. Le diptyque est par conséquent facile à dater.