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Petite île au large de Rovinj. Avoir un yacht...

Anciennement Rovigno, la ville porte encore une large empreinte italienne (les panneaux sont souvent bilingues). Là encore une péninsule, presqu'une île (voir plus loin). Au centre, le clocher de la basilique de sainte-Euphémie. La légende raconte qu'au IXe siècle, un vaisseau fantôme livra un sarcophage, que seul un jeune enfant réussit à bouger jusqu'en haut de la colline. C'était le sarcophage d'une martyre du IVe siècle, Sainte Euphémie.

Le fonds de vallée. Impression d'intimité heureuse.

Entre Porec et Rovinj, je tombe par hasard sur ce magnifique fjord, qui peut être l'objet d'excursons en bateaux. Note pour ma retraite...

Il faut imaginer à la place des murs blancs des décorations aussi exubérantes que celles du choeur (au fonds). Ceux qui savent savent.

Même les arcs de la nef sont décorés de stuc raffinés.

Grosse giffle en entrant. Sans m'y attendre, je retrouve la magnificence des décorations de la basilique de Ravenne. Ici des caissons en nacre et en perle dans le registre inférieur, et au-dessus des mosaïques lumineuses, dorées ou de couleur vives, qui magnifient le Nouveau Testament. Pas de doute, on est en pleine époque justinienne.

Avant qu'Euphrase de Porec fasse reconstruire une nouvelle basilique à côté (mur de droite), il existait une autre basilique dont on a retrouvé les pavements de la nef. Mais elle était soi-disant dans un état trop mauvais pour continuer à servir au culte.

Pendant la période des grandes migrations barbares, l'Eglise a parfois repris le rôle des institutions civiles défaillantes. Il n'est donc pas étonnant que la salle d'audience de l'évêque de Porec évoque une salle d'audience impériale. D'autant qu'avec un sens certain de la mise en scène, et bien que je ne sois pas arrivé à le montrer sur la photo, il avait dans son dos la côte avec les bateaux qui passaient.

Accolé au campanile précédent.

Un vent doux souffle, instant magique et suspendu.

Porec abrite une basilique du VIe siècle exceptionnellement conservée. Du haut du campanile, très belle vue à 360°, il fallu faire un choix.

Ruine qui passe inaperçue, il faut dire que le site est un beau bazar, le niveau du temple étant sans doute deux ou trois mètres plus bas que le niveau actuel.

La ville de Porec remonte à l'époque de l'Antiquité. Elle s'élance sur une péninsule. Aujourd'hui, en été, c'est vraiment blindé de touristes en maillots de bain, une bouée sous le bras. Je recommande de la visiter au printemps ou à l'automne.

Confirmation que la localisation d'Emona comme verrou était bonne : pour descendre vers l'Italie, l'autoroute n'a d''autre choix que de passer par une série de passages étroits.

Très beau belvedere depuis la tour sud du château, dont je ne montre ici qu'un aspect mineur mais significatif. On voit bien, au fonds, le faible passage de quelques kilomètres entre deux massifs montagneux. Emona/Ljubljana fut un verrou vital pour la route vers Aquilée. C'est ce verrou que les Goths d'Alaric firent sauter au début du Ve siècle, s'ouvrant la route vers Milan et Rome.

Le château qui surplombe la ville. Défendre le territoire devint vital face à l'avancée ottomane, notamment dans les années 1566-1580. Aujourd'hui un funiculaire monte à ce belvedere naturel les moins bien chaussés. En dessous du château, la philharmonique de Slovénie.