J’ai sur la peau des saveurs de racines,

Des parfums et des formes que dessinent

Les déchirures de la vie qui se devinent

Et semblent parfois bien anodines.



Je rêve d’envol sur les ailes d’oiseaux,

De marcher sur le coton des nuages,

De me parer de poussières d’étoiles comme oripeaux

Ou de humer l’encre d’un livre d’images.



Je ferme les yeux et je sens le vent caresser

Tendrement mes paupières frémissantes.

Le soleil brûle ombres et pleurs cachés,

Réchauffe mes heures aux peines tremblantes.



Les battements du cœur résonnent, cadencés

De doutes brisés en mélancolie naufragée.

Mes songes nourris de brèves étincelles

Plus vrais que nature s’étirent sensuels.



Mais je garde sur ma peau la saveur

Des baisers donnés, de morsures assassines

Au goût sucré et en passion chagrine

Partagée entre regrets et ferveur…

Valéri@ne