En ce temps-là, je dévidais fébrile
L’écheveau des jours en ourlets de lumière.
Je ne sentais pas dans l’air immobile
Les griffes acérées et meurtrières.
En ce temps-là, je devisais, joyeuse,
Insouciance d’une enfance radieuse.
Je chantais, la tête dans les nuages
En rêvant à toutes sortes de paysages.
En ce temps-là, le spectre de l’ombre
Dormait encore dans la pénombre.
Il épiait sa proie, blanche colombe,
Pour sortir, affamé, des mornes catacombes.
En ce temps-là déjà, s’estompait le décor
Tant j’avais d’ennui et souffrait mille morts.
J’ai parfois souvenances d’angoisses figées
Et d’un ange le battement de ses ailes froissées.
A présent, j’ai oublié ces années de torpeurs.
Se sont effacés les rudes hivers sans chaleur.
Mon âme vagabonde a retrouvé l’allégresse.
J’en garde seulement un parfum de détresse.
En ce temps-là…C’était hier…Il y a si longtemps…
Valéri@ne
Parfois elles nous ramènent des bons souvenirs et d'autres... et ben, c'est pas ça.
Bravo ma mie, superbe comme toujours, je ne peux, même, pas te critiquer...hein? et nan! :-))
Besitos☼ ma blondinette.
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