Dites-moi, savez-vous qui je suis réellement ?

Peut-être une femme en lambeaux qui suffoque, amère

Ou sans doute qui supplie de ses mots dits en vers.




On m’effeuille tendrement tandis que gît, livide,

Ma frénésie qu’on assassine d’un goût acide.





Ma poésie dégouline alors d’instants impavides.





Personne ne connaît mieux que moi la profondeur

De mes pensées obscures que je capture en noire torpeur.





Je dévale les espaces de la vie à coups de sourires.




Les peines, les bonheurs ne sont que purs délires.

Nos chemins mènent-ils quelque part





Ou serait-ce dans cette éternité que je m’égare ?


Dans mes nuits d’insomnies, j’écoute l’obscur et je flâne





Vers des terres inconnues où se trouverait l’insane

Endroit rêvé pour y vivre une paix devenue profane.





Les errances inspirées de notre subconscient nous promènent
En des voyages nocturnes qui nous importunent et nous gênent.





Et le jour se voile sous mes paupières ébène.


Savons-nous qui nous sommes réellement ?...

(c)Valériane