Au frisson de ses doigts,

Les notes sanglotaient sur le corps du violon.

Vas, bel archet, volute vibrante

D’accords et de caresses jouissantes !

Glisses des rêves musiciens

Au printemps de ses seins

En un rythme assourdi

Sur le tempo de Vivaldi.

Amour verni de cet archet béni

Qu’une valse barbare scandait à ses envies.

Volupté, résonance et magie,

Amants de la nuit furent divine Ambroisie.

Paysages et enchantements de soupirs de la vie…

Au frisson de ses doigts,

Il pleurait et de loin, on l’entendait.

Sa complainte aux sons déchirants

Berçait dans un cri lancinant

La plainte des amours qui se sont enfuis

Dans le tourbillon de l’infini…

(c)Valériane