Dans un souffle exhalé, j’ai libéré le vent.

Dans un dernier sursaut, il s’en est allé

Caresser les sommets et les vallées

Laissant sur mes lèvres, avec fièvre

Une saveur de thym, de menthe et d’odeur de chèvre.

Je lui laisse déposer un baiser sur ma bouche, effarée.

Il a chassé les nuages et balayé ma page.

J’ai voulu l’enlacer, insaisissable tourbillon

Mais il dansait la farandole, joyeux Aquilon…

Parfois glacé, balayant tout sur son passage

De son haleine de froidure et de rage,

Maître des vents, le Mistral se fait moqueur

De ses ravages dévastateurs…

(c)Valériane