(et de nuages intergalactiques) dans un ciel profond. Je ramassais souvent des silexs sur les chemins, et ayant plusieurs fois été fasciné par ça, je sélectionnais les plus beaux et les gardais dans ma poche pour les contempler quand je voudrais. Et je pensais, une fois de plus, à tous ces milliards d’étoiles, multipliés par ces milliers de galaxies, pourtant réduites à ces minuscules taches allongées dans les télescopes, qui représentent des abîmes de milliards d’années, de milliards de chances de vie animée, d’êtres pensants, de civilisations, de destins, tous uniques, tous tragiques, tous passionnants et passionnés qui se posent peut-être en ce moment les mêmes questions, enfin etc, etc, etc. Et le sentiment cosmique de « richesse » sans fin, mais aussi de vanité absolue et tragique de tout, de tous, dans « le silence éternel des espaces – et du néant éternel – infinis ». De quel côté est le fin mot de l’affaire ? Aimé Michel le sait peut-être maintenant – ou ne le sait PAS justement…..

Ces silexs dans mes poches sont tout ce qui me, nous…, reste de ces promenades éphémères et condamnées,
qui furent familières, « quotidiennes », ici et maintenant ....