À la fin des années 50 à Châteauroux, Rachel (Virginie Efira), modeste employée de bureau, rencontre Philippe, (Niels Schneider) brillant jeune homme issu d’une famille bourgeoise. De cette liaison passionnelle mais brève naîtra une petite fille, Chantal. Philippe refuse de se marier en dehors de sa classe sociale. Rachel devra élever sa fille seule. Peu importe, pour elle Chantal est son grand bonheur, c’est pourquoi elle se bat pour qu’à défaut de l’élever, Philippe lui donne son nom. Une bataille de plus de dix ans qui finira par briser sa vie et celle de sa fille.


La rencontre de Catherine Corsini (Les Ambitieux, Partir, La Belle saison) et de Christine Angot est du troisième type défini par le héros d’Un Amour impossible: inévitable.La rigueur du cinéma de l’une s’accorde parfaitement avec la sécheresse de plume de l’autre.L’adaptation du roman d’Angot est un modèle du genre.La reconstitution d’époque en est un autre. Virginie Efira est parfaite, en jeune femme des années 50, qui passe du statut d’amoureuse à celui de mère célibataire sans se rebeller.Manipulée qu’elle est par celui dont elle ne voit pas qu’il est à la fois un pervers narcissique, un pervers tout court et un pur produit de la classe dominante (Niels Schneider, visqueux à souhait).Une classe qui, selon la théorie d’Angot développée par le film, utiliserait l’inceste pour asseoir sa domination.Sévère mais juste.