On était sans nouvelles du réalisateur Didier Van Cauwelaert depuis…1992! Cette année-là, il signait son premier film: Les Amies de ma femme, avec Michel Leeb, Catherine Arditi et Christine Boisson. Depuis, c’est le scénariste, l’homme de théâtre et l’écrivain qu’on rencontrait. Le cinéaste est de retour en cette rentrée, avec J’ai perdu Albert.Une comédie fantastique qui met en scène Julie Ferrier dans le rôle d’une médium habitée par l’esprit d’Albert Einstein et Stéphane Plaza dans celui d’un apiculteur qui va, à son tour, accueillir l’esprit vagabond du fameux génie des sciences. S’en suivront moult péripéties, incluant Josiane Balasko en femme d’affaires avide de prédictions et une petite love story entre les deux héros.Pas la comédie du siècle, mais de quoi passer un bon moment de détente au cinéma.L’avant-première affichait complet, jeudi soir au Pathé Grand Sud, où le tout Nice s’est pressé pour congratuler le réalisateur et son acteur vedette Stéphane Plaza. «Dès que j’ai commencé à écrire le roman, j’ai su que cela ferait un film, raconte Van Cauwelaert.Et comme je ne voulais pas que le thème de la survivance de l’esprit après la mort soit tourné en ridicule, j’ai décidé d’en écrire aussitôt l’adaptation et de le réaliser». Ses plus fidèles lecteurs ne seront pas surpris d’y retrouver la figure tutélaire d’Albert Einstein.Ni celle du médium, ni sa préoccupation du sort des abeilles… Ils pourront, par contre, s’étonner du choix de Stéphane Plaza comme vedette masculine.Que vient faire l’animateur de M6, agent immobilier de son état, dans ce conte burlesque ? «On oublie qu’il a fait 7 ans de conservatoire avant de devenir agent immobilier et vdette de la télé, et qu’au théâtre, il fait un tabac, explique Van Cauwelaert.J’ai senti tout de suite en le rencontrant qu’il avait le vécu, la sincérité et la bonhomie du personnage. Et je n’ai eu aucun mal à en convaincre les producteurs». De son côté, Stéphane Plaza n’a pas hésité à mettre entre parenthèses pendant plusieurs mois toutes ses autres activités pour se consacrer au film, dont le thème l’a particulièrement touché : «J’ai toujours pensé qu’il y avait quelque chose après la mort, mais j’en suis de plus en plus convaincu depuis celle de ma maman, confie-t-il.Je trouvais que c’était présenté de manière poétique et drôle dans le scénario et que mon personnage avait une certaine innocence par rapport à ça.Ce n’était pas évident de me voir confier tout de suite un premier rôle au cinéma, surtout face à Julie Ferrier et Josiane Balasko.Mais mon expérience du théâtre et de la télévision m’a incité à accepter».
Le tournage à Nice a été l’occasion pour les deux hommes d’échanger leurs bonnes adresses: «Pour Didier , c’est facile il y est né et connaît tout le monde.Mais entre le théâtre, les tournages télé et mon agence immobilière, je commence à m’y sentir un peu chez moi aussi» confie Stéphane Plaza. Leur complicité est, en tout cas, évidente.Au point que l’infatigable Van Cauwelaert pense déjà à un autre rôle pour son comparse: «Je ne sais pas encore si ce sera pour le théâtre ou pour un film, mais on ne va pas s’arrêter en si bon chemin» promet-il. Bref, Albert n’est pas perdu pour tout le monde. Sortie en salles mercredi 12 septembre.