Elle a vendu 200 millions d’albums et détient le record du plus grand nombre de numéros 1 consécutifs. Sa chanson «I Will Always Love You» est le single le plus vendu par une chanteuse. Elle est morte seule, noyée dans sa salle de bains en 2012. Elle avait 48 ans et s’appelait Whitney Houston…

Pour le grand public des années 80, qui écoutait ses chansons sur les ondes FM, elle reste sans doute cette jolie poupée noire à la voix d’or et au succès planétaire, qui embrassait Kevin Costner dans Bodyguard et faisait mine de s’offusquer des propositions salaces de Serge Gainsbourg sur le plateau de Michel Drucker. Sa mort à 48 ans, noyée dans sa salle de bains après absorption massive de barbituriques, surprit presque tout le monde. Derrière l’image de la diva choyée par la vie se cachait une jeune femme à l’enfance difficile, aux addictions multiples, à la maternité contrariée et à la vie tumultueuse.Dans les deux dernières années de sa vie, sa maison de disques engloutit plusieurs millions de dollars dans l’enregistrement d’un album qui ne vit jamais le jour.L’argent passa tout entier dans sa consommation de drogues et son divorce d’avec le rappeur Chris Brown qu’elle avait épousé pour soigner une street crédibilité défaillante. Après Bob Marley en 2012, l’écossais Kevin McDonald dresse le portrait de la chanteuse dans ce nouveau documentaire passionnant, remarquablement sourcé et… documenté. Le réalisateur a eu accès aux proches de Whitney et à ceux qui ont accompagné son formidable succès puis sa descente aux enfers. Ils racontent tout: l’enfance violée (par sa tante Dionne Warwick, scoop du film), la drogue (dès ses 16 ans), les frasques, la cupidité de son entourage, l’abandon de sa fille (qui mourra comme sa mère).Sans voyeurisme, ni sensationnalisme.En insistant sur l’essentiel: ce don vocal magnifique qui en fit, malgré un répertoire axé sur la variété la plus commerciale, l’égale des plus grandes.