En l’absence de ses deux acteurs principaux, qui n’ont probablement aucune envie de répondre aux rumeurs de liaison sur le tournage, alors que l’une est enceinte et l’autre en instance de divorce, Robert Zemeckis assurait seul à Paris la promotion de son dernier film Alliés, dans lequel Marion Cotillard et Brad Pitt jouent deux espions alliés, qui se rencontrent et tombent amoureux à Casablanca, durant la seconde guerre mondiale. L’occasion de ne parler que de cinéma avec le père de Forrest Gump et de Retour vers le Futur...
Qu’est ce qui vous a le plus interessé dans cette histoire : l’intrigue ou la romance?
Probablement la possibilité de toucher en même temps à plusieurs genres que je n’avais pas encore abordés: le film de guerre, l’espionnage et le drame romantique. Mais en lisant le script, j’avoue m’être surtout intéressé aux rapports complexes qui se nouent entre les deux héros et à la romance qui se développe entre eux.L’intrigue fournit un background formidable avec des thèmes universels comme je les aime, mais ce sont les personnages qui m’attirent avant tout .
Est-ce pour cela que vos films sont aussi variés?
Peut-être.J’aime tous les genres de cinéma et c’est vrai que j’ai eu la chance d’aborder la plupart.Celui-ci est mon premier thriller dramatique et romantique.C’est important pour un réalisateur de sortir de sa zone de confort et de se frotter à de nouveaux défis.En ce qui me concerne , j’essaie de faire chaque fois un film différent.Cela permet de garder un côté excitant et joyeux à ce mêtier.
Peut-on dire qu’Alliés est aussi un hommage à l’âge d’or d’Hollywood ?
Si c’en est un , il est inconscient.L’histoire appelait ce type de traitement.On ne pouvait pas ne pas penser à Casablanca et au couple Bogart Bergman. Le glamour était partie inhérente du scénario.
Mais Casablanca, à l’époque, c’était vraiment la Riviera de l’Afrique. On a passé beaucoup de temps sur la reconstitution et les costumes.
Duquel de vos 20 films êtes vous le plus fier?
Ils sont un peu comme mes enfants, c’est difficile de choisir. Mais d’un point de vue technique, The Walk est sans doute celui dont je suis le plus fier, car il représentait un véritable défi.
Alliés est votre deuxième film avec des personnages français: êtes vous tombé amoureux de notre pays?
J’adore la France.Mais je ne m’en suis aperçu de la coincidence que le premier jour du tournage à Dieppe. Pendant qu’on préparait le plateau, je me suis dit : «Mais qu’est-ce que je fais encore là, entouré de tous ces français?» (rires). La Normandie est une région magnifique, j’y suis d’ailleurs retourné depuis avec mes deux garçons pour leur montrer les plages du débarquement et les sites historiques...
Et Marion Cotillard ?
C’est une des plus incroyables actrices avec lesquelles j’ai eu la chance de tourner.Une énorme pro, d’un perfectionnisme épatant.Pour la scène finale, où elle écrit une lettre à sa fille elle est allée jusqu’à étudier la graphologie de l’époque. Pour chaque scène, elle fait des propositions differentes, toutes plus intéressantes les unes que les autres.C’est presque trop, parce qu’après on a l’embarras du choix. En plus elle est belle et c’est une femme charmante.C’est une joie de travailler avec elle.
L’accent français de Brad Pitt, par contre, laisse à désirer...
C’est vrai.Pourtant, il habite en France un partie de l’année.Ca a été aussi difficile pour lui que pour Marion d’apprendre à tirer à la mitraillette. A sa décharge, il faut dire qu’il n’y a pas vraiment de consensus sur l’accent français idéal.C’est un combat difficile à gagner, il me semble...
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