Akiko (Rin Takanashi) est étudiante à Tokyo et fait l’escort pour payer ses études et améliorer son train de vie. Sa grand-mère, qui soupçonne quelque chose ne tourne pas rond, débarque à l’improviste. Akiko voudrait la voir, mais elle doit honorer un rendez-vous avec un nouveau client (Tadashi Okuno) à l’autre bout de la ville. Dans le même temps, son petit copain (Ryo Kase), qui ignore tout de ses activités, mais commence lui aussi à soupçonner quelque chose, la harcèle de questions au téléphone. Comment va-t-elle se tirer de ce mauvais pas?
Comme Woody Allen, Abbas Kiarostami semble avoir pris goût aux tournages de vacances à l’étranger. Après l’Italie, il y a deux ans, pour Copie conforme, c’est au Japon que le vieux maître iranien de 71 ans est, cette fois, allé promener sa caméra. Il a visiblement apprécié son séjour à Tokyo et prend son temps pour nous balader d’un quartier à l’autre, avec le goût et la maîtrise des plans filmés à l’intérieur des voitures qu’on lui connaît depuis Ten. A Cannes, où le film était en compétition cette année, ses plus fidèles admirateurs (dont Nani Moretti) sont restés insensibles à sa poésie et l'ont trouvé plutôt indigne de sa filmographie. Pourtant, malgré les longueurs, on passe un agréable moment en compagnie de la jolie Akiko, de son fiancé jaloux et de son nouveau client, un charmant vieux professeur, qui finira par se faire passer pour son grand-père. Et, mine de rien, le film dit quand même deux ou trois choses intéressantes sur le délitement des valeurs traditionnelles de la société japonaise.
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