Membres d’une tribu pacifique du pole, la Nation de l’Eau, Katara (Nicola Peltz) et son frère Sokka (Jackson Rathbone) libèrent par hasard un jeune garçon aux pouvoirs étonnant, Aang (Noah Ringer), qui était enfermé dans une bulle glace depuis des années. Aang se révèle être le nouvel Avatar, capable de maîtriser tous les éléments, que les peuples des glaces attendaient pour combattre l’expansionnisme guerrier de la méchante Nation du feu. Celle-ci, avertie de sa libération, va tout faire pour le retrouver et l’éliminer...
Adapté d’un dessin animé (Avatar, le dernier maître de l’air), qui a connu un grand succès dans 120 pays, mais apparemment pas en France, le nouveau film de M.Night Shyamalan déroute et déçoit. On n’attendait pas vraiment le réalisateur du Sixième Sens et d’Incassable dans cette tentative présomptueuse de création d’une trilogie mythologique à la Star Wars/Seigneur des Anneaux. Scénario confus (le film adapte d’un coup les vingt premiers épisodes de la série animée), personnages sans grand relief, acteurs insipides, combats mal chorégraphiés et répétitifs (un réalisateur Chinois eut été plus indiqué s’il s’agissait de faire un film d’arts martiaux), effets spéciaux peu spectaculaires (lance-flammes, jets d’eau, bison volant), 3D invisible (le film a été tourné en 2D puis -mal- converti en 3D)... Le dernier maître de l’air, qui a bénéficié d’un budget de plus de 170millions de dollars, frise la catastrophe industrielle. On cherchera en vain la patte fantastique et noire de M.Night Shyamalan dans ce sous-produit hollywoodien pour ados, qui ne suscite qu’indifférence et ennui.À force de longueurs, le Maître de l’air finit par nous le pomper.