Calme et sérénité. Imaginez ce que l'on peut ressentir quand on entre dans une forêt domaniale. J'ai laissé là ma voiture et je m'engage dans le chemin venu. Déjà, les cris feutrés des enfants, au loin, se dissipent et puis disparaissent. Le silence s'est installé et j'entends mes pas raisonner sur le sol. Je me sens seul, enfin seul face à la nature qui me ramène à ma réalité d'urbain dit civilisé.

Dans ce monde apaisé, dans cet oasis de verdure, les bruits de la forêt s'imposent alors à moi. Seul la chorale des oiseaux est venu répondre à l'écho de ma patience et à mes souhaits de quiétude. La nature m'instruit. La nature me soigne.

La forêt n'est pas un lieu où on peut maitriser ses sens et ses sentiments. Mes idées sont en vadrouille et mon agenda en récréation. Seul le gargouillis de mon ventre me fait alors penser qu'il est temps, pour moi, de faire une pause pour me restaurer.

Je suis là, assis sur un banc et attablé face au spectacle de la nature. Malgré moi, malgré les bruits de mes papiers d'emballage, la nature, elle, ne m'oublie. J’espérais, bien sur, ne pas troubler le calme et la tranquillité transmises par la forêt et elle me regarde manger.

Les odeurs de la nourriture ont eu tôt d'attirer quelques guêpes, mouches, fourmis et autres oiseaux qui sont déjà prêt à profiter de ma générosité et de ma maladresse.

Après avoir tout remballé, j'en ai profité pour tenter une petite sieste. J'ai repris, ensuite, la route sur les sentiers étroits et ombragés où doivent, quelques fois, cohabiter vtt, poussettes et toiles d'araignées.

De retour à la civilisation, j'ai retrouvé, avec une certaine amertume, le brouhaha de la circulation automobile et puis ces bruits parasites familiers qui font le charme de la vie en ville. Moi, je ne pouvais pas ne pas penser à elle, à ma forêt.

Elle est pour moi, je crois, telle une conquête féminine. La forêt se désire, s'apprivoise et se mérite … et puis, peut-être qu'alors elle acceptera de vous dévoiler tous ses plus beaux secrets.

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